le Maroc et la France ont réitéré, au terme de leur 10ème Rencontre de haut niveau, tenue, vendredi à Paris, sous la coprésidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, et son homologue français François Fillon, leur détermination à donner une nouvelle impulsion à leur partenariat pour un développement humain durable. Dans la déclaration commune sanctionnant les travaux, les deux Premiers ministres "se sont félicités de l'approfondissement continu du partenariat franco-marocain" et ont réitéré leur détermination à soutenir cette dynamique, qui s'est traduite par la finalisation de dix accords et d'un contrat privé", à Paris. MM. El Fassi et Fillon se sont félicités de la signature, à l'occasion de cette session, de ces accords pour une enveloppe globale de près de 147 millions d'euros, couvrant notamment les secteurs de l'énergie nucléaire civile, les énergies renouvelables, la santé et le travail, la pêche, l'eau et le transport. Ils ont également salué "l'engagement soutenu" de l'Agence française de développement (AFD) qui va porter à 600 millions d'euros au minimum son enveloppe de financements concessionnels, pour la période 2010-2012, (en y intégrant le projet de Ligne ferroviaire à Grande Vitesse (LGV Casablanca-Tanger), contre 460 millions d'euros en 2007-2009. A cette enveloppe, sous forme de prêts, poursuit la même source, s'ajouteront des interventions à conditions de marché en accompagnement de projets publics à forte rentabilité, comme celui du minéroduc de l'Office chérifien des Phosphates (OCP), et des interventions de la filiale Proparco de l'AFD, dédiée au financement du secteur privé. A travers cette coopération économique et financière "d'une densité exceptionnelle", la France "soutient résolument" les politiques sectorielles et les grands chantiers lancés par le Maroc et entend accroitre ses partenariats avec le Royaume, souligne le texte. C'est dans cet esprit que le Séminaire intergouvernemental à ouvert de nouvelles perspectives pour la coopération franco-marocaine notamment en matière de développement humain, notamment dans les domaines de l'éducation et la formation, la recherche scientifique, le sport, la culture, la santé, la prévention des risques professionnels et l'administration territoriale. Dans le secteur de l'éducation, il a été décidé que le Ministère français de l'Education Nationale apporterait aussi son expertise dans les domaines prioritaires arrêtés conjointement dans le cadre du "Programme d'urgence 2009-2012" pour la réforme du système éducatif marocain. Les deux parties ont enregistré avec satisfaction les avancées du projet d'Université Internationale de Rabat, partenariat public-privé novateur et relevé l'engagement de l'Etat marocain et de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) dans ce projet. La partie française apportera un soutien à cet établissement et s'est félicitée de l'engagement de nombreux partenaires académiques français. Les deux Premiers ministre ont aussi accueilli avec satisfaction la signature, lors de cette session, d'un nouveau Protocole de collaboration scientifique entre le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) marocain et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) français. Dans le domaine de la formation professionnelle, la France continuera d'appuyer les efforts du gouvernement marocain, en particulier la création de centres spécifiques pour les filières du plan Emergence dont l'Institut des métiers de l'Aéronautique à Casablanca-Nouaceur est le dernier exemple. L'AFD a approuvé en mai dernier un prêt concessionnel de 20 millions d'Euros - le troisième en faveur de la formation professionnelle - qui sera dédié à la création de centres de formation dans les métiers de l'industrie automobile pour améliorer la compétitivité de ce secteur. Ce réseau comprendra deux instituts de formation destinés aux équipementiers implantés à Kenitra et Tanger ainsi qu'un centre de formation aux métiers de l'automobile à Tanger Méditerranée. Enfin et en matière d'administration territoriale, la France continuera d'apporter un soutien technique au ministère de l'Intérieur marocain en matière de déconcentration et de modernisation de l'administration locale. Elle poursuivra également son appui au plan national de renforcement de la décentralisation. Dans ce contexte, les Parties ont décidé un nouveau dispositif d'appui avec des projets cofinancés par les deux Etats.