La convention de partenariat signée récemment entre la Société nationale d'investissement (SNI) et Akwa Group pour la réalisation d'un terminal de Gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc, "pourrait marquer un changement important dans la politique énergétique du Royaume", selon un think-tank britannique. Le terminal, objet de la convention, aura une capacité d'importation de 5 à 10 milliards de mètres cubes de gaz par an, indique The Economist Intelligence Unit (EIU) dans son rapport du mois de juin sur le Maroc. Trois sites sont actuellement étudiés pour abriter le terminal, à savoir Nador, Jorf Lasfar et Casablanca, indique la source. Citant un communiqué conjoint des deux compagnies, l'EIU indique que la contribution du gaz naturel à la consommation nationale d'énergie ne dépasse pas les 4 pc. Le projet devra porter cette contribution à 15 jusqu'à 20 pc, indique Rachid Idrissi Kaïtouni, chef de la division gaz naturel au sein d'Akwa Group. Le choix du timing de l'annonce est propice, observe le think-tank londonien, relevant que les cours du GNL connaissent une baisse notamment en raison de la hausse de l'offre, en provenance notamment du Qatar. La mise en place d'un terminal d'importation du GNL offrira au Maroc davantage d'options pour diversifier ses livraisons en produits énergétiques, souligne le groupe britannique, notant que le gouvernement marocain oeuvre en faveur de la promotion des énergies renouvelables, notamment à travers le renforcement de la capacité de production de l'énergie éolienne d'ici 2012 et l'annonce l'année dernière d'un programme d'énergie solaire d'une valeur de 9 milliards de dollars.