La Russie est un partenaire stratégique du Maroc, en ce sens que les deux pays partagent les mêmes positions politiques et humanitaires aux niveaux international et continental et sont animés par la même volonté pour développer et hisser la coopération bilatérale aux plus hauts niveaux, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri. M. Fassi Fihri, qui s'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre, mercredi à Moscou, avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a indiqué que les discussions étaient "riches et bénéfiques pour les deux parties et ont porté sur les principales questions politiques, économiques et scientifiques d'intérêt commun aux plans régional, continental et international". Le Maroc et la Russie "ont en commun de nombreuses initiatives et positions au niveau de différentes instances et organisations internationales, et qui reflètent la convergence des vues des deux pays et leur volonté commune de réaliser et d'instaurer la paix, la sécurité et la stabilité, de régler les conflits que connaissent plusieurs régions du monde, et de réaliser le développement global dans le continent africain qui occupe une place centrale dans l'agenda des relations étrangères de Rabat et Moscou", a-t-il ajouté. "Les relations entre Rabat et Moscou ont été au centre des discussions d'aujourd'hui", a encore indiqué le ministre qui a salué "la volonté des deux pays de réaliser un saut qualitatif dans des secteurs économiques importants et prometteurs, tels que l'investissement, le tourisme, l'énergie et les mines, les nouvelles technologies et la recherche scientifique qui peuvent constituer, du point de vue des deux pays, une nouvelle locomotive de la coopération économique bilatérale. Cette coopération, a-t-il précisé, enregistre ces dernières années un développement soutenu grâce notamment à la volonté manifestée par les deux pays et la mise en oeuvre des dispositions de la Déclaration commune sur le partenariat stratégique entre le Royaume du Maroc et la Fédération de Russie, signée lors de la visite de SM le Roi Mohammed VI en Russie en octobre 2002. Le ministre a, d'autre part, fait remarquer que le Maroc "peut constituer une destination privilégiée et attrayante pour les capitaux russes, privés et institutionnels, qui pourront bénéficier de l'essor et du développement harmonieux que connaît le Royaume, et des avantages qu'il accorde aux opérateurs économiques, outre sa position stratégique et les accords économiques et commerciaux qu'il a signés avec ses partenaires à l'échelon régional et international". M. Fassi Fihri a, dans le même ordre d'idées, affirmé que "la Russie jouit d'une grande expérience dans de nombreux domaines, et peut aider le Maroc à développer les différentes facettes du secteur économique et à renforcer ses infrastructures économiques, scientifiques et de production". Le ministre a, par ailleurs, réitéré "la position immuable, crédible, réaliste et claire du Maroc concernant la cause palestinienne et du rôle qui incombe à la communauté internationale et aux pays épris de paix, dont la Russie, pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et lever le blocus imposé à Gaza". Il a, à cet égard, réaffirmé "le rejet par le Royaume des plans sionistes visant la judaïsation d'Al Qods Acharif et la modification du cachet arabo-islamique de la ville sainte". Le ministre a rappelé, à cette même occasion, que le Maroc "n'a eu de cesse d'apporter un soutien inconditionnel aux Palestiniens pour édifier leur Etat indépendant avec pour capitale Al Qods Acharif, plus particulièrement à travers le comité Al Qods que préside SM le Roi Mohammed VI". M. Fassi Fihri a, en outre, tenu à réitérer "la préoccupation du Maroc face à la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens" et à dénoncer avec force l'attaque israélienne contre la flottille humanitaire qui était en route vers Gaza". Il a, dans ce sens, souligné que le Maroc "souhaite voir la commission d'enquête internationale déboucher sur des résultats objectifs et en harmonie avec les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies".