La création de l'Union des syndicats de l'enseignement supérieur dans les pays du Maghreb a été annoncée, jeudi à Rabat, à l'ouverture d'un colloque maghrébin sur "la recherche scientifique dans les pays du Maghreb arabe : les problématiques et les paris". Cette union sera un cadre régional de concertation entre universitaires maghrébins ayant pour objectif de renforcer la coopération scientifique dans la perspective de la mise en place d'un système universitaire maghrébin unifié. Elle vise en outre à défendre et à promouvoir l'enseignement universitaire maghrébin, dans la perspective d'une unification de ses programmes et de ses méthodes académiques et à faciliter les échanges scientifiques entre les universités maghrébines. A l'ouverture du colloque, le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur au Maroc, Mohammed Derouiche a estimé que le développement de la recherche scientifique constitue désormais un choix stratégique inéluctable pour la réalisation du développement économique de la région, soulignant que la réunion des conditions nécessaires au développement de la recherche scientifique est à même d'enclencher la dynamique technologique et scientifique escomptée. La promotion de la recherche scientifique au Maghreb requiert une volonté politique audacieuse, qui procède de l'amélioration des conditions de travail des enseignants chercheurs et du développement des structures et des méthodes de la recherche, a-t-il ajouté. Le Secrétaire adjoint du Syndicat général de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Tunisie, M. Sami Aouadi a estimé, de son côté, que lŒavenir de la croissance économique et du développement régional global et durable est tributaire de l'intérêt porté par les pays du Maghreb à la recherche scientifique et de l'importance des fonds qui lui sont alloués. Dans le même contexte, le coordonnateur national du conseil national des enseignants universitaires en Algérie (CNES) en Algérie, M. Abdelmalek Rahmani a souligné que les pays maghrébins recèlent d'énormes richesses et ressources humaines qui doivent être mises à contribution. Le secrétaire général du Syndicat national populaire en charge de l'enseignement universitaire en Libye, M. Hamid Ahmed Abou Sbae, a insisté, pour sa part, sur la nécessité de mettre fin à la fuite des cerveaux dans la région maghrébine en offrant à ces cadres scientifiques les conditions de travail nécessaires. Le président du bureau exécutif du Syndicat national de l'enseignement supérieur en Mauritanie, M. Adou Ouled Cheikh, a indiqué, de son côté, que la production des richesses et la diversification des modes de production nécessitent un développement des prestations des institutions universitaires, eu égard à leur rôle fondamental dans l'élaboration de nouvelles méthodes de production. Ce colloque de deux jours va s'articuler autour de plusieurs thèmes, ayant trait notamment aux expériences nationales en matière de recherche scientifique dans les cinq pays du Maghreb. La séance inaugurale de a été marquée par la présence de membres de gouvernement, de responsables et d'acteurs locaux, outre une pléiade de professeurs de l'enseignement supérieur, de chercheurs et de représentants de plusieurs syndicats de l'enseignement.