pc, avant de ralentir en 2010, pour s'établir entre 3 pc et 4 pc, estime Bank Al Maghrib. Ce ralentissement interviendra sous l'effet d'une "moindre contribution du secteur agricole" à la croissance économique, précise la Banque centrale, dans un communiqué rendu public, à l'issue de la réunion, mardi à Rabat, de son Conseil. Selon Bank Al Maghrib, l'activité économique internationale a montré quelques signes de reprise, mais son "évolution demeure entourée d'importantes incertitudes liées notamment au niveau élevé du chômage et au fonctionnement du marché du crédit". En conséquence, "l'output gap de nos principaux pays partenaires resterait négatif au cours des prochains trimestres, continuant ainsi d'affecter les performances de l'économie nationale principalement à travers les canaux des exportations de biens et services et des transferts", estime l'Institut d'émission, ajoutant que "les perspectives tendent cependant à indiquer que l'output gap de nos principaux partenaires afficherait une valeur positive au 4-ème trimestre de l'année 2010". Dans cet environnement, les données disponibles au niveau national montrent que le redressement graduel de la croissance des activités non agricoles, entamé au 2-ème trimestre 2009, s'est poursuivi, note la même source. Les performances au titre de la balance des paiements seront meilleures qu'en 2008. Ainsi, les réserves de change devraient se maintenir à un niveau proche de celui de décembre 2008. L'output gap non agricole, plus pertinent pour l'appréciation des risques inflationnistes, devrait toutefois rester négatif au cours des prochains trimestres, ajoute la Banque centrale. Pour sa part, l'analyse des conditions monétaires fait ressortir la poursuite de la modération de la croissance de l'agrégat M3, qui s'est établie en octobre, en glissement annuel, au même rythme que celui observé au 3-ème trimestre, soit 6,4 pc, indique Banque Al Maghrib qui précise que "le crédit bancaire, en dépit de la poursuite du ralentissement, demeure encore relativement dynamique avec une hausse de 10,7 pc en octobre au lieu de 14,9 pc au 3-ème trimestre". Le Conseil de la Banque, qui a maintenu inchangé le taux directeur à 3,25 pc, a examiné l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que les prévisions d'inflation établies par les services de la Banque à l'horizon du premier trimestre 2011.