L'Etat impute en effet à la communauté que formaient Bouchaïb Moqadem et Geneviève Lhermitte le paiement des frais de justice et des amendes pénales découlant du procès d'assise. Incarcérée, Geneviève Lhermitte est insolvable. Etant donné que les frais de justice doivent être payés, et que l'Etat dans ce cas est privilégié, il ne restera plus rien à M Moqadem de la communauté qui existait entre lui et son épouse. Il a donc l'impression de devoir payer lui même les frais de justice. "Je ne sais pas quoi dire. Je suis révolté et dégoûté. Voilà que c'est à moi, privé injustement de mes enfants, de payer le procès d'assises intenté à mon ex-épouse, reconnue comme l'assassin de mes cinq petits, tous égorgés dans de cruelles conditions", a-t-il confié. Un certain détachement malgré tout Son avocate, Me Fernande Motte-de Raedt, a fait part de l'état de M Moqadem à la rédaction de Bel RTL: "C'est moralement que ça l'a atteint une fois de plus, pace qu'il a l'impression que tout ce drame termine de façon à ce que ça retombe de nouveau sur lui. mais j'ai tout de même remarqué chez lui un certain détachement." Il n'en restera pas là M. Moqadem n'entend toutefois pas en rester là. Son avocat compte adresser une requête au ministre des Finances, Didier Reynders. Il espère que "la morale rejoindra les exigences administratives" et que l'Etat fera preuve d'"une modération justifiée par le caractère tragique de ce quintuple assassinat"