Patricio Henriques, Roxane de la Sablonière, Soleiman Mellali Table ronde animeé par: A.Khouibaba ,journaliste 03 nov 2009 20h Cinquième Salle, Place des Arts à Montreal ,Entrée libre voila un extrait du film qui vous sera presenté le 3 nov à 20 hres Panel et débats suivront la projection du film Sous la cagoule (Jutra du meilleur documentaire 2009) Dans les sociétés qui ont connu les conflits et les guerres, la mémoire est une notion sensible qu'il faut manier avec la plus grande précaution. Mahmoud Darwich, qui a connu la guerre dès son jeune âge, parlait d'« une mémoire pour l'oubli » ! Mais, la mémoire ne devient-elle pas souvent une façon de se construire en jetant le tort sur l'Autre ? Le départ de cette table ronde sera signé par le documentaire Sous la cagoule : un voyage au bout de la torture qui illustre le drame méconnu des victimes d'une nouvelle barbarie qui bafoue les conventions internationales. À travers ce film, lauréat du Jutra 2009 du meilleur documentaire québécois, le cinéaste Patricio Henriques dresse le sombre bilan d'une nouvelle logique de guerre basée sur l'impunité et retrace le parcours d'individus qui ont été torturés en toute illégalité entre la France, l'Afghanistan, l'Irak, les Etats-Unis, Cuba et l'Amérique du Sud. Loin des statistiques désincarnées, le film donne un vrai visage à la souffrance. En remontant le temps, le film reconstruit une mémoire historique menacée d'amnésie. Le débat qui suivra la projection tournera sur la fonction à la fois nécessaire et dangereuse de la mémoire dans la construction des percetpions, des réalités et des conséquences de la violence dans notre monde. En Espagne, où le « devoir de mémoire » à la guerre civile est caractérisé par le « le pacte d'oubli », plusieurs voix s'élèvent pour militer pour l'ouverture des fosses et l'exhumation des corps. D'autres sociétés contraintes à la cohabitation, comme le Liban, font appel à la « mémoire travaillée » ou la mémoire reconstituée. En insistant sur les « éléments extérieurs, véritables responsables du conflit », pour construire la paix, Musulmans et Chrétiens s'accrochent au besoin conscient de vivre ensemble.
Réalisateur de la télévision chilienne, Patricio Henríquez s'installe à Montréal à la suite du renversement du gouvernement Allende en 1973. Il réalise au Liban un premier film, Yasser Arafat et les Palestiniens (1980), avant de signer au Québec de nombreux reportages pour la télévision entre 1980 et 1993. Cinéaste engagé, Patricio Henríquez a remporté depuis une quarantaine de distinctions dont le Grand Prix de la SCAM (Paris, 1998) pour 11 septembre 1973, le dernier combat de Salvador Allende, le Jutra 2000 du meilleur documentaire québécois pour Images d'une dictature et trois prix Gémeaux pour les séries documentaires Vivre en ville et Extremis en 2001 et 2002. Rédacteur en chef à Radio-Canada, Soleïman Mellali a été, durant près de 20 ans, journaliste puis chef d'antenne à la radio et à la télévision nationale algérienne en langue française. Il a aussi été reporter en Algérie et en zone de conflits et a géré les programmes de la télévision algérienne durant la première guerre du Golfe, ainsi que durant les premières années du terrorisme en Algérie. Professeur en psychologie à l'Université de Montréal, Roxane de la Sablonnière s'intéresse aux effets des changements sociaux sur les processus d'adaptation psychologiques des gens qui les vivent. Ses recherches visent à comprendre les mécanismes psychologiques qui font en sorte que l'identité change à travers le temps et à étudier le processus d'intégration de nouvelles identités dans le concept de soi.
Entrée libre voila un extrait du film qui vous sera presenté le 3 nov à 20 hres