Les couples mariés se voient cruellement séparés à cause d'une politique d'immigration sans compassion, et ce, même lorsque leurs demandes d'immigration sont en train d'être traitées, affirme la porte-parole du NPD en matière d'immigration, Olivia Chow (Trinity-Spadina). Hier, le Comité de l'immigration du Parlement a adopté la motion de la députée Chow visant à mettre fin à la déportation des conjoints parrainés par des Canadiens. La motion fera l'objet d'un débat à la Chambre des communes et sera mise aux voix au printemps. « Plutôt que de gaspiller des ressources pour aller chercher des conjoints de Canadiens qui n'ont rien fait de mal, l'Agence des services frontaliers du Canada devrait se concentrer davantage sur la déportation de criminels, a dit la députée Chow. Avant, un conjoint pouvait être déporté alors que son dossier était en traitement, même s'il était parrainé par un Canadien. Maintenant, ce sera impossible. » Les agents canadiens prévoient un délai de grâce de 60 jours pour les requérants, mais si la décision concernant la demande est reportée au-delà de ce délai, le conjoint peut être déporté. « Cette pratique sans compassion était un gaspillage de l'argent des contribuables. Lorsqu'un requérant devait soumettre son dossier à nouveau à partir d'un autre pays, cela ne faisait que retarder la réunification familiale », a le porte-parole du NPD en matière de citoyenneté et d'immigration de la côte Ouest, Don Davies (Vancouver-Kingsway). « Je suis heureux que le sens commun l'a emporté au Comité de l'immigration. La Saint-Valentin s'approche à grands pas : espérons que le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, aidera les amoureux séparés inutilement en effectuant un petit changement politique », a dit le député Davies. Voici le texte de la motion de la députée Chow : « Le Comité recommande que le gouvernement permette à toute personne (sauf si elle a commis un crime grave) qui a présenté une première demande de parrainage au Canada de son époux ou conjoint de fait d'obtenir un permis de travail temporaire et un sursis de renvoi automatique jusqu'à ce qu'une décision soit rendue à l'égard de sa demande. »