Un journaliste condamné en appel à sept mois de prison pour "diffusion de documents confidentiels" sur la lutte antiterroriste, a été libéré vendredi après avoir purgé sa peine, a indiqué le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). "Mustapha Hormat Allah a été accueilli vendredi à sa sortie de prison à Casablanca par des membres de sa famille ainsi que par des représentants du SNPM", selon un communiqué. Outre Hormat Allah, le directeur de l'hebdomadaire arabophone Al Watan Al An, Abderrahim Ariri, avait été condamné dans la même affaire à cinq mois de prison avec sursis. Les deux hommes étaient accusés d'avoir publié en juillet 2007 un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc", comprenant une circulaire confidentielle destinée à des corps sécuritaires. Huit militaires marocains, dont trois colonels soupçonnés d'avoir transmis des documents aux deux journalistes, avaient été condamnés le 8 août 2007 par le tribunal militaire à Rabat à des peines allant de six mois à cinq ans de prison ferme. Vendredi, à l'occasion de la libération de Mustapha Hormat Allah, le SNPM a rappelé sa position selon laquelle il faut abroger les peines privatives de liberté à l'encontre des journalistes dans le domaine de la presse et de la communication. Un projet de code de la presse en cours d'élaboration est toujours entre les mains du gouvernement qui tarde, selon le syndicat, à le présenter à la Chambre des représentants (parlement) pour examen et adoption. Selon le SNPM, le nouveau code de la presse tel que recommandé par le gouvernement élimine une série de dispositions qui prévoyaient des peines d'emprisonnement pour les journalistes mais les a maintenues pour ce qui concerne la monarchie, l'intégrité territoriale et la religion.