Du 8 au 20 juillet 2008 s'est déroulée à Montréal la 22e édition du Festival Nuits d'Afrique. Venus d'Afrique, Océanie, Caraibes, France et Québec, des artistes talentueux ont vibré avec nous et nous ont transporté à nouveau dans un « tsunami de transes typiques » au son des kora, maronavy, kabosy, ngoma, jejy, faray, valihe, djembe et debourka. Boucar Diouf, cet humoriste québécois aux origines sénégalaises s'est adonné pour la première fois, accompagné aux claviers par son épouse gaspésienne et en duo avec le camerounais James Azola, en un tour de chant dévoilant une tradition orale qui nous a tous charmés. Ainsi, en Wolof, Tagamour se traduit par chanson initiatique, Mam Gerifa est l'action de tricher. Adouna c'est la vie qui mérite d'être partagée et un tchido est un incroyant qui croit aux religions traditionnelles, ou rites de superstition. Le maestro de la kora, le sénégalais Zal Idrisso Sissokho nous a envoutés pendant trois magiques fins de soirée, en invitant à sa table d'abord Celso Machado, prodigieux artiste brésilien, musicien accompli et virtuose de la guitare brésilienne et percussions corporelles. Egalement son professeur et grand maître également de la kora, Toumane Kouyaté et finalement une danseuse experte du Mektouf flamenco, Hedi Arguilleri, venue de France. Je ne peux passer sous silence mon coup de coeur de cette année, pour la première fois à Montréal, le premier griot du Slam, Souleymane Diamanka, d'origine sénégalaise, poète peulh qui nous dit comme ça, d'une voix sublime: "C'était un soir de pleines dunes sur les terres arides du Sahel..." Nous sommes déjà assurés de le revoir l'an prochain ainsi que le chanteur et chorégraphe algérien, Hakim Salhi, qui a fait une performance explosive à la Place Emilie-Gamelin avec un public en délire, et qui est le principal coup de cœur du Festival cette année. Bref, l'enthousiasme et le travail des organisateurs, leur grand professionnalisme et générosité a porté fruit et on ne peut que s'attendre à une prochaine édition toujours plus exceptionnelle. Rendez-vous donc à l'an prochain, et en attendant on peut toujours se régaler de toutes ces mélopées et rythmes du monde en se procurant l'un des cinq albums des Disques Nuits d'Afrique disponibles sur le marché. pje ne="" peux="" passer="" sous="" silence="" mon="" coup="" cœur="" cette="" année,="" pour="" la="" première="" fois="" à="" montréal,="" le="" premier="" griot="" du="" slam,="" souleymane="" diamanka,="" d'origine="" sénégalaise,="" poète="" peulh="" qui="" nous="" dit="" comme="" ça,="" d'une="" voix="" sublime="" :…="" ‘c'était="" un="" soir="" de="" pleines="" dunes,=""