Quand un homme d'affaires ou un touriste débarque dans un nouvel aéroport, les deux premières personnes qu'il rencontre sont l'agent d'immigration et en second lieu la plupart du temps, c'est le chauffeur de taxi et sa voiture. En ce qui concerne l'agent d'Immigration Canada, les choses se passent normalement avec la politesse requise, dans un cadre de facilité dans les opérations. Certes de temps à autre, certains arrivants sont obligés de passer à la visite, ce qui est normal et légal mais en général, tout se passe bien. Donc après son passage obligé à la douane, le voyageur se trouve dans la plupart des cas dans la nécessité de prendre un taxi pour se rendre à sa destination finale et c'est là où les choses se corsent, raison pour laquelle il y a eu récemment certains incidents entre les autorités de l'aéroport de Dorval et les chauffeurs de taxi montréalais. Il est vrai qu'un grand nombre de taxis montréalais ne répondent nullement aux normes requises, comme les taxis des autres grandes villes internationales comme Paris, Londres ou bien d'autres encore. La plupart des taxis montréalais se caractérisent par la diversité de leur marque, l'exiguïté des coffres où quelques fois on ne peut même pas mettre deux valises, le manque de confort à l'intérieur des taxis et parfois le manque de connaissance des rues, ou encore les difficultés dans la pratique de l'une des deux langues officielles, et en hiver le manque de propreté, par exemple un tas de journaux à vos pieds à la place des tapis. Tout ceci provoque certaines réactions négatives de la part des passagers et donne au voyageur, dès son arrivée, une mauvaise image qu'il conservera tout au long de son séjour. C'est certainement une des principales raisons des problèmes qui ont eu lieu dernièrement entre les chauffeurs de taxi et les autorités de Dorval. Il faut cependant reconnaître que la plupart de ces chauffeurs de taxi sont de nouveaux immigrants qui, au lieu de se mettre sur le Bien-Être social, ont avec des moyens limités, eu le courage de se lancer dans cette aventure qu'est le métier de chauffeur de taxi., ce qui est tout à leur honneur. C'est sûr qu'ils souhaiteraient mettre à la disposition de leurs passagers des voitures confortables et propres et avoir la possibilité de combler leurs lacunes dans d'autres domaines, encore faut-il qu'ils aient les moyens pour le faire. Le Bureau du Tourisme Québec a à sa disposition un budget de plusieurs millions de dollars pour promouvoir le Québec tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, par différents types d'opérations promotionnelles . Le chauffeur de taxi et sa voiture ont leur part dans le développement tant économique que touristique. Un scénario pourrait être suggéré pour aider à résoudre ce problème; des discussions pourraient être envisagées entre les différentes parties : entre les autorités gouvernementales et municipales, aéroportuaires et les associations de chauffeurs de taxi, pour parvenir à se mettre d'accord sur la standardisation d'un type de voiture pour taxi, ce qui valoriserait les négociations avec un seul constructeur qui s'engagerait à reprendre toutes les voitures taxi actuelles. Quant au financement , il serait fait sur la base d'un crédit bancaire, dont une partie ou la totalité des intérêts seraient supportés par les autorités gouvernementales dans le cadre du développement promotionnel touristique, et serait considéré comme une opération promotionnelle touristique. En contrepartie les associations de chauffeurs de taxi s'engageraient envers les autorités gouvernementales et municipales à afficher une publicité touristique à l'intérieur de leur voiture, comme cela se fait dans certaines capitales européennes, en contre partie de la prise en charge par les autorités gouvernementales, des intérêts relatifs à l'octroi de crédit pour l'achat de ces voitures. Les parties concernées négocieraient une nouvelle réglementation en ce qui concerne cette industrie, que les chauffeurs de taxi s'engageraient à respecter tout en assurant le confort, l'entretien et la propreté des taxis, selon un cahier de charges strict. Au cas où un chauffeur ou un propriétaire de taxi ne respecterait pas cette nouvelle réglementation et ce cahier des charges, il serait dans l'obligation de rembourser les intérêts qui lui ont été accordés pour le financement de l'achat de son taxi et il n'aura plus la possibilité de bénéficier de ces mêmes avantages lors du renouvellement de la voiture et cela pourrait aller jusqu'au refus du renouvellement de sa licence de taxi.