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Réunion du Comité Central de l'Istiqlal à Laâyoune Nizar Baraka : La solution à la question du Sahara réside dans la consécration démocratique et l'ancrage des décisions locales
Les Istiqlaliens des provinces du Sud ont répondu massivement présents au rendez-vous historique du Parti de l'Istiqlal à Laâyoune pour lancer des messages politiques forts. De la capitale du Sud du Royaume, le Comité Central du Parti de l'Istiqlal, présidé par M. Nizar Baraka, a réitéré son attachement à l'intégrité territoriale, et a hautement salué la conviction de M. Antònio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, que la solution à la question du Sahara est possible, pour ensuite se féliciter de l'initiative du Souverain pour établir un dialogue avec notre pays voisin, l'Algérie, ce qui témoigne de la volonté du rapprochement et la bonne intention de la part du Maroc. Manœuvres condamnables Dans la même perspective, M. Nizar Baraka a tenu à mettre en évidence que le Parti reste convaincu que la solution à ce dossier réside dans la consécration démocratique et l'ancrage des décisions locales et les choix de développement régional, ainsi que l'approche participative des habitants, comme l'indique le plan d'autonomie proposé par le Maroc, et qui s'inscrit dans la bonne volonté du Maroc d'aboutir à une résolution qui se bâtit sur la confiance. A ce titre, le Comité Central a mis en exergue la dynamique qui caractérise la vie politique dans les provinces du Sud, mettant au profit des habitants toutes les possibilités pour participer dans la gestion des affaires locales et dans le processus de prise de décisions, en particulier par les jeunes et la gent féminine. Et ce, dans l'objectif de consolider la mobilisation générale et de renforcer le front interne, qui peut, a souligné M. Nizar Baraka, servir de rempart contre les manœuvres malhonnêtes des ennemis de l'intégrité du territoire marocain. Dans le même contexte, le Comité Central a salué le choix stratégique de faire des régions du Sud le fer de lance dans le champ d'application et de concrétisation de la régionalisation avancée, ce qui interpelle le gouvernement pour accélérer la cadence de ce chantier et céder plus de prérogatives aux Conseils régionaux, dans le but de frayer le chemin au plan d'autonomie sous souveraineté marocaine. Querelles intestines et mauvais calculs de la majorité L'autre enjeu de taille, c'est le dossier épineux de la réforme de l'éducation, qui a provoqué, au cours de la semaine écoulée, un vif imbroglio au sein du PJD, qui a laissé les députés de ce parti ballotés entre la sortie médiatique de M. Benkirane et leur engagement envers les composantes de la majorité. "Aujourd'hui, nous avons le droit de demander au gouvernement de présenter son bilan périodique, concernant les promesses qu'il a préalablement avancées pour créer 1.2 million d'emplois à l'horizon 2021" affirme M. Nizar Baraka. Et d'ajouter que " la réforme de l'éducation est la problématique phare qui bloque l'avancement du modèle de développement dans notre pays, dans toutes ses dimensions : politique, économique, sociale et culturelle". Il a noté, dans le même sens, que la majorité gouvernementale, à cause des querelles intestines et des mauvais calculs, a manqué le rendez-vous avec le projet de loi pour la réforme de l'enseignement, comme elle a échoué, auparavant et à moult reprises, à mettre en oeuvre une stratégie efficace pour la formation professionnelle. L'équipe gouvernementale est, pourtant, tenue de présenter des solutions réelles et pratiques pour apporter un remède au chômage des jeunes, notamment dans les collectivités territoriales qui souffrent d'exclusion et de précarité et n'accèdent pas aux richesses nationales. A cet effet, M. Nizar Baraka a souligné que le Parti de l'Istiqlal a résolument fait face aux intentions visant à atteindre la gratuité de l'enseignement et a défendu, avec acharnement, cet acquis sociétal, comme il a toujours plaidé en faveur de l'école publique, en insistant fermement pour qu'elle demeure la clef de voûte de la cohésion sociale et pérennise la coexistence entre classes sociales, pour éviter de faire de l'enseignement une marchandise au service de ceux qui paient le plus. Evoquant les évènements mouvementés qui ont marqué la semaine écoulée et l'adoption en suspens du projet de loi sur l'enseignement, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a expliqué que l'approche istiqlalienne a donné à l'alternance linguistique un contenu national plurilingue et non bilingue, comme il a été prôné par le projet du gouvernement, et ce, tout en préservant la place des deux langues officielles. Le Parti a, en outre, confirmé l'importance de la progressivité pour former des ressources humaines suffisantes afin de faire bénéficier tous les scolarisés d'un apprentissage de qualité en arabe, en amazighe et dans d'autres langues. Dans la même logique, le Parti de l'Istiqlal a fermement opté pour la paix sociale en défendant les 70.000 enseignants des académies et milité pour que la contractualisation soit annulée du projet de loi pour la réforme de l'éducation, vu qu'elle consacrera l'instabilité et la précarité au sein du corps des enseignants. M. Nizar Baraka a indiqué, par ailleurs, que les militants istiqlaliens resteront attachés aux fondements et à l'Histoire du Parti, n'épargnant pas leurs efforts pour bâtir un Maroc libre et uni, à l'intégrité territoriale inviolable, doté d'une identité diversifiée et cohérente et d'un projet sociétal démocratique et équitable. Notons que le périple du Parti de l'Istiqlal dans les provinces sahariennes concerne, outre la cité de Laâyoune, les villes de Smara, Boujdour et Dakhla. Samir ZERRADI