Les travaux de la 6ème édition du Forum international Afrique développement ont pris fin hier vendredi en présence d'un partenaire de personnalités de marque et du gotha d'opérateurs économiques sous le thème : « Quand l'Est rencontre l'Ouest ». Le choix de la thématique n'est pas fortuit, il met exergue l'importance de l'intégration du continent d'Est à l'Ouest et du Nord au Sud en passant par le Centre, en vue de booster les échanges et le partenariat entre les quatre coins de l'Afrique. La Sierra Leone, pays hôte, conforte cette réalité et fait du Maroc une référence en Afrique dans la domaine de la promotion économique.Durant deux jours, (14-15 mars), les participants ont débattu de plusieurs thèmes. Ainsi plusieurs intervenants ont mis l'accent sur ce qu'il convient d'appeler le partenariat renforcé entre les pays du continent. A cet effet, le chef de l'Etat sierra-léonais, Julius Maada Bio, n'a pas manqué de souligner, dans son allocution que «…Le Maroc s'enorgueillir de son engagement réel qui inspire l'espoir ainsi que de son agenda de développement en faveur du continent et qui mérite d'être suivi ». Tout en rappelant que le continent a des besoins colossaux en matière d'infrastructures d'autant plus que l'Afrique offre d'énormes potentialités d'investissements lourds dans différents secteurs comme l'agroalimentaire, les énergies renouvelables et le tourisme. De son côté, M. Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la coopération africaine, à mis l'accent sur l'émergence du continent africain. Une émergence qui va bouleverser la hiérarchie des puissances mondiales. En effet, « l'entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) va bouleverser la donne, a-t-il indiqué, qualifiant cette zone de l'une des forces du « Big Bang Africain », qui devra abolir les frontières, faire tomber les barrières tarifaires et non tarifaires, permettre d'accélérer la mobilité de la main d'œuvre et des capitaux et changer le visage de l'économie africaine », relève-t-il. De même, la ZLECAf aura plusieurs retombées, dont une économie qui croîtra deux fois plus rapidement que celle des pays développés avec un marché commun de 2,5 milliards de consommateurs à l'horizon 2050, une zone unique d'échanges commerciaux ouvrant des perspectives nouvelles et inédites aux entreprises et aux consommateurs, des écosystèmes qui intègrent pleinement les PME. « Au Maroc, nous avons pris la mesure de l'importance de l'intégration de notre continent. Notre désir d'Afrique, notre envie d'Afrique est une constante des 20 années de règne de SM le Roi Mohammed VI », a indiqué Jazouli, notant que cette dynamique a donné naissance à de belles +success stories+ que le Maroc veut mettre en partage sans ostentation. » Pour le président directeur général du groupe Attijariwafa Bank Mohamed El Kettani, l'Afrique demeure un espoir pour la croissance économique mondiale, compte tenu de l'incertitude qui marque l'environnement international. D'où l'importance d'une telle rencontre qui constitue une plateforme de référence en faveur du dialogue, de la promotion des investissements et du commerce intra-africain. Parlant de l'intégration, pour sa part, le ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, dira que l'intégration régionale est l'une des solutions privilégiées pour le développement en Afrique et qui repose sur une coopération étroite entre les pays du continent pour réussir le pari de la co-émérgence. Toujours est-il que le FIAD 2019 a connu un franc succès. Organisé par Al Mada et Attijariwafa bank, sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cet événement, qui a mis à l'honneur la Sierra Leone, a permis de réunir et mis en relation plus de 2.000 opérateurs économiques de 34 pays africains, dont, entre autres, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, l'Éthiopie, le Kenya, le Mali, la Sierra Leone,le Maroc et le Rwanda. C'est le lieu, in fine, dire que le rôle du secteur privé est central dans la construction et la réussite du partenariat stratégique du Maroc avec le continent africain. En effet, bien que les relations à caractère politique soient importantes, car ouvrant les portes et les voies, ce sont les entreprises et les opérateurs économiques qui doivent meubler et donner du contenu concret aux partenariats que le Maroc entreprend avec les autres Etats. Dans ce sens, l'Etat agit comme facilitateur pour mettre en place un environnement propice au développement des échanges et des affaires, à travers les conventions et les accords bilatéraux et multilatéraux. Seulement, il ne peut pas tout faire. Les entreprises privées et la communauté des affaires marocaines constituent, en la matière, un moteur principal du vaisseau Maroc en Afrique à l'image de l'FIAD. Rappelons qu'en cinq éditions, le FIAD a abrité plus de 17.000 rendez-vous d'affaires au profit de plus de 7.500 opérateurs de 36 pays ayant fait le déplacement. D'année en année, cette grand-messe gagne en maturité et en notoriété. Une montée en puissance qui s'appuie sur le réseau mondial d'Attijariwafa bank. Le groupe est ainsi présent dans 26 pays africains à travers un réseau de 4.306 agences gérant 9,1 millions de clients, grâce à un effectif de 19.754 collaborateurs. «Nous disposons du plus grand réseau d'Afrique et sommes le premier groupe du continent côté performances, hors Afrique du Sud», se réjouit le président du groupe. Wolondouka SIDIBE