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Négociation de l'extension de l'accord commercial Maroc-UE aux provinces du sud Ni traçabilité, ni labellistation des produits du Sahara ne sauraient être acceptées
C'est le 3 décembre que la Commission du commerce international au Parlement européen devrait voter le rapport de l'eurodéputée Patricia Lalonde relatif à la proposition de la Commission Européenne d'étendre l'accord commercial Maroc-UE aux provinces du Sud, rapport qui sera par la suite soumis à la session plénière du 15 janvier 2019. Des inquiétudes se sont faites ressentir dans les milieux des opérateurs économiques marocains depuis qu'il est question de pourparlers entre le Maroc et l'UE pour définir un mécanisme de traçabilité spécifique aux produits émanant des provinces du Sud, suite à une déclaration faite par la directrice des Affaires internationales et générales et représentante de la Commission Européenne, Sabine Henzler, à ce sujet. Il va de soi qu'un tel mécanisme ne saurait être agréé par les Marocains, puisque cela reviendrait à l'absurde situation où le Maroc concéderait sur sa souveraineté sur ses propres provinces méridionales. La marocanité du Sahara est un fait admis, qu'il n'est pas question de remettre en cause de quelque manière que ce soit, et la mission exploratoire sur le terrain menée par des eurodéputés, les 3 et 4 septembre au Sahara, a permis de constater de visu que : « les préférences tarifaires accordées par l'Union Européenne ont eu des retombées positives sur les secteurs des produits de la pêche et de l'agriculture, ainsi que sur l'exportation de ces produits en provenance des provinces du Sud du Maroc ». Le rapport de mission va même plus loin et souligne que les eurodéputés ont : « pris acte des investissements existants dans le secteur des énergies renouvelables et de l'économie circulaire, notamment dans l'usine de dessalement de l'eau de mer, et encourage à poursuivre dans cette voie». Quant à savoir si les habitants des provinces du Sud bénéficient ou pas desdits accords, l'eurodéputée Patricia Lalonde a précisé que : « la population locale profite du développement économique et des effets induits en matière d'investissement dans les infrastructures, la santé et l'éducation ». Elle s'est, par ailleurs, dite favorable à l'extension de l'accord commercial UE-Maroc aux provinces du Sud, assurant « qu'elle apportera des avantages aux populations locales et que le développement du territoire doit être poursuivi ». Il est de notoriété publique que le polisario, parrainé et financé par l'Algérie, a mobilisé tous ses sympathisants afin de faire capoter la démarche de la Commission européenne visant à étendre l'accord commercial Maroc-UE aux provinces du sud, ce qui prouve le peu de cas qu'il fait des emplois des habitants des provinces du Sud et de leurs revenus qui en découlent. Leur volonté de faire suspendre les négociations entre le Maroc et l'UE à ce sujet jusqu'à implication et consultation des polisariens a, toutefois, été contrée par la représentante de la Commission Européenne, Sabine Henzler, qui a indiqué que le Polisario ne « peut être considéré comme étant représentatif » des habitants des provinces du Sud pour la conclusion d'accords commerciaux. Non content de maintenir les populations des camps de la honte de Tindouf, en Algérie, dans un total dénuement et la malnutrition, le Polisario cherche également à saboter les activités économiques dans les provinces du Sud, ce à quoi il parviendrait si les produits provenant du Sahara venaient à être tracés et labellisés, ouvrant ainsi la voie à leur boycott en menant tambour battant campagne dans ce sens, à travers ses relais en Europe. Que des centaines de milliers d'emplois dans les provinces du Sud soient ainsi menacés importe peu aux polisariens, semer misère et discorde étant, de toute manière, leur raison d'être. Il faut savoir raison garder, les provinces du Sud du Royaume ont été récupérées de la colonisation espagnole en 1975, suite à la glorieuse Marche Verte dont les Marocains viennent de célébrer le 43ème anniversaire, et ne sauraient être en aucun cas considérées comme si elles étaient des territoires occupés à l'image des territoires palestiniens occupés par Israël et indûment exploités par les colons sionistes. Après la décolonisation de ses provinces méridionales, le Maroc s'est attaché, depuis lors, à développer lesdites provinces en leur consacrant d'immenses investissements, de loin supérieurs aux recettes de l'exploitation des ressources naturelles qui s'y trouvent. L'adoption d'un quelconque mécanisme de traçabilité ou de labellisation reviendrait à briser cet élan de développement des provinces du Sud, dont les habitants sont les premiers bénéficiaires, et ne saurait, de ce fait, être admis. Les Marocains ont consenti le sacrifice du sang de leurs soldats pour défendre le Sahara des attaques terroristes du Polisario et mobilisé d'importantes ressources pour ériger les provinces du Sud en des modèles de développement réussi, il n'est pas du tout question de laisser le Polisario réduire ces efforts à néant en remettant en cause la marocanité du Sahara, l'essor des activités économiques qui y a été stimulé, les produits qui en proviennent commercialisés à l'étranger et les revenus qu'ils procurent à ses habitants. Il est attendu des représentants du Maroc, en charge des négociations relatives à l'extension de l'accord commercial Maroc-UE aux provinces du Sud, de se montrer d'une extrême fermeté à ce sujet, à la hauteur de la vaillance de nos soldats qui ont préservé au prix de leur vie l'intégrité territoriale du Maroc, unifié et indivisible de Tanger à Lagouira. Ahmed NAJI