La ville de Fès a dit adieu ! mardi après-midi, à une sommité et à l'un de ses vaillants fils ayant marqué quelques unes des étapes glorieuses de son Histoire, un nationaliste irréductible, doublé d'un médecin humaniste et d'un combattant infatigable, Dr Bensalem El Kohen, dont les imposantes funérailles se sont déroulées en présence, outre sa famille, proches et amis, d'un très grand nombre de ses admirateurs et militants istiqlaliens, à leur tête M. Nizar Baraka, Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, le Dr Abdelouahed et Hani, fils du leader de la libération Allan El Fassi, ainsi que des membres du Comité exécutif du PI, des dirigeants de la Jeunesse istiqlalienne et plusieurs autres personnalités de divers horizons scientifique, économique, social, humanitaire, etc. M. Nizar Baraka qui s'était rendu au domicile du défunt, a reçu à cette occasion les condoléances des représentants des ordres des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, et architectes, du barreau de la ville, ainsi que des partis politiques et des nombreux militants et militantes présents, tandis que M. Mohamed Soussi a prononcé une oraison funèbre dans laquelle il a, en particulier, souligné les qualités du grand disparu, ses hauts faits et ses sacrifices, des décennies durant, comme militant mais aussi comme médecin, diplomate, élu local ou parlementaire... puisque le défunt, a-t-il rappelé, a traversé diverses étapes de l'Histoire contemporaine du Maroc, que ce soit lors du protectorat et du combat pour la liberté et l'émancipation ou une fois l'indépendance recouvrée, mais toujours paré d'une moralité et d'une éthique sans faille et d'un grand sens patriotique et de dépassement de soi qui lui valurent, de son vivant, comme ils lui vaudront après, l'estime et la considération de tous et pas seulement de ses amis, frères d'armes et compagnons de route... On rappelle, à ce sujet, que le Dr Bensalem El Kohen avait rendu l'âme le lundi 19 mars, selon un communiqué du siège central du Parti de l'Istiqlal qui rappelle notamment que le défunt s'était engagé dans le Mouvement national dès sa prime jeunesse, alors qu'il était encore élève au lycée My Idriss de Fès où il joua un rôle déterminant dans la formation de cellules estudiantines de la ville et dans la mobilisation de la jeunesse et du peuple autour et en faveur du Manifeste de l'indépendance.. Puis, une fois à Paris pour des études de médecine, il s'avéra un fervent militant et défenseur des idées et idéaux du PI parmi les étudiants avant de rentrer au Maroc et de rejoindre, une fois diplômé, la résistance ce qui lui causa moult ennuis de la part de l'occupant. Puis, une fois l'indépendance recouvrée, le regretté se porta volontaire au service de son pays et de son parti, en dépit de ses engagements et obligations professionnels, en contribuant aux côtés de l'ancien S/G du PI, Ahmed Balafrej, à asseoir les fondements de la diplomatie marocaine, aussi bien qu'à l'aboutissement des premières expériences de démocratie locale à travers la mise en place du jeune conseil municipal de Fès, outre son engagement social en prodiguant soins et médicaments aux nécessiteux puisqu'il ne rechignait jamais à rendre visite à des patients pauvres dans les quartiers populaires ou marginaux chaque fois qu'on faisait appel à ses services. On rappelle aussi que le défunt avait été élu membre du Comité exécutif du PI lors du 9è Congrès de ce dernier, puis président du conseil municipal de Fès au lendemain des élections communales de 1976 et député lors des législatives de 1988, siège qu'il mit à profit pour jouer un rôle de premier plan en matière de législation et de proposition de lois... Le parti réitère, en cette douloureuse circonstances, ses sincères condoléances à la famille et proches du défunt et, en particulier, à sa veuve Hajja Aïcha Idrissi Kaitouni, à ses enfants Rachid, Idriss, Ghizlane et Souad ainsi qu'à l'ensemble des militants et militantes istiqlaliens. Nous sommes à Allah et à Lui nous retournons !