Depuis 23 juin et jusqu'au 4 juillet prochain, notre pays vit au rythme de la première Semaine Africaine des Sciences. Organisée par le Next Einstein Forum (NEF), en partenariat avec les champions locaux de la science et de la technologie, avec le soutien des universités locales et des secteurs public et privé, cet événement coordonné à travers 15 pays africains, se veut une plate forme d'échange et de partage dans l'objectif de permettre aux citoyens de s'engager dans les sciences et rencontrer des scientifiques. De sensibiliser et de former les compétences aux technologies de demain et de promouvoir la recherche scientifique. Doté d'un riche programme d'activités scientifiques : initiations aux sciences mais aussi panels de discussions sur la science et la technologie, caravanes scientifiques notamment, cette semaine mettra en évidence les meilleures pratiques pour attirer l'intérêt les jeunes, concernant les apports des sciences et l'impératif qu'il y a d'œuvrer à renforcer et à multiplier les canaux de recherche et les réseaux des compétences scientifiques en Afrique. Une occasion pour les organisateurs, pour les communautés scientifiques, pour les chercheurs, pour les jeunes comme pour les diverses sensibilités de s'arrêter sur la réalité qui prévaut au niveau des pays du continent, réalité en termes de retards par rapport aux pays développés et de ce qu'on appelle, aujourd'hui, le fossé numérique, et de se convaincre surtout, que les sociétés qui ont réussi à mobiliser aussi bien leur potentiel de production que les moyens humains dont elles disposent, sont celles qui ont consenti le plus d'investissement dans la recherche scientifique et dans les nouvelles technologies et qui ont réussi à les intégrer au mieux. Certes le choix de notre pays pour abriter et coordonner cet événement d'envergure, n'est, certes, pas un fait de hasard étant entendu que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté, a consenti d'énormes investissements ayant permis d'intégrer la société marocaine dans la société du savoir et de la connaissance qui caractérise aujourd'hui, de façon notoire, les sociétés modernes. Les organisateurs et les scientifiques, experts et opérateurs dans le domaine de la recherche et des technologies ont donc à cœur, de saisir cette opportunité pour apprécier, d'abord, les avancées réalisées par le Maroc, son engagement résolu à consolider les liens d'échange, de partage et de coopération régionale et intra-régionale au service du développement et des progrès de la recherche scientifique des pays d'Afrique. Ensuite, ils auront à apprécier également l'ambition du Maroc, sur la base de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, d'œuvrer pour un continent africain fort et un véritable partenaire mondial. Cet événement qui mérite d'être encouragé, renseigne sur une réalité bien établie, celle qui dit que le temps où les Etats s'accommodaient de décalages flagrants est bien révolu. Par conséquent la priorité aujourd'hui, impose réactivité, créativité et innovation, pour lesquelles le changement a institué en mode de management anticipatif, tourné vers l'avenir, Enjeux majeurs que les responsables scientifiques du Next Einstein Forum (NEF) ont bien saisi et ce bien évidemment, à travers leur choix résolu d'élargir la portée de sa Semaine Africaine des Sciences à 30 pays en 2018 et à tous les pays d'ici 2020 A leurs yeux, les pays de la zone Sud se doivent de saisir de toutes ces formidables opportunités qu'offrent la recherche scientifique et le développement technologique pour qu'ils ne soient pas coupés des dynamiques de la société monde, par conséquent ils ont de plus en plus besoin de pluridisciplinarité, d'interactivité, de connectivité et d'une coopération active et agissante pour être actifs et compétitifs et gagner en positionnement au niveau de l'arène internationale. Mohammed BEROUAL