Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables... Cette affirmation qui s'applique à de multiples matières telles les terres rares ou encore certains métaux que l'industrie des nouvelles technologies dévore (!) sans frein, s'impose surtout à la ressource hydrique. L'eau, élément essentiel à la vie, est partout présente chez tous les êtres vivants : végétaux ou animaux qui sont respectivement constitués de 80% et 70% d'eau. Les humains, à l'instar des animaux, sont dépendants de l'eau pour assurer le fonctionnement de leur organisme, la régulation de leur température corporelle et l'élimination de leurs déchets. Ainsi, outre l'oxygène, l'eau est l'élément le plus important pour la vie. Cette eau est indispensable à l'ensemble de tous les processus vitaux. Les fluides occupant quasiment tous les espaces de notre corps, c'est l'eau qui assure l'équilibre du volume du sang et entretient la permanence de la salive qui participe au système digestif, elle permet la lubrification des articulations (synovie) et l'humectation des yeux (larmes). L'eau permet également l'activité cérébrale ainsi que l'absorption et le transit des aliments ingérés... Chaque individu étant de facto exposé à perdre chaque jour une certaine quantité d'eau par la transpiration ou l'élimination de l'urine, doit compenser pour maintenir son équilibre hydrique en absorbant deux litres de liquide par jour. Outre la satisfaction du besoin vital d'accéder à l'eau potable pour sa consommation corporelle, l'homme devrait disposer d'une quantité journalière de 150 litres par jour, pour assurer l'ensemble de ses besoins quotidiens. L'eau nous paraît très banale mais il est constant que sans eau, l'humanité disparaîtra... L'eau et les plantes Les plantes étant principalement constituées d'eau cet élément vital est nécessaire pour assurer le transport des nutriments puisés dans le sol, acheminer la matière vivante (sève) dans toutes les ramifications et permettre la transpiration et la respiration. Aux fins de satisfaire aux besoins d'une spéculation quelconque, il faudrait définir le volume des « besoins réels » de chaque plante. Or, cette donnée est pour le moins imprécise, voire inconnue, et c'est par pure estimation que les cultures sont très (sur)abondamment irriguées pour tenir compte du phénomène de l'évaporation dont les coefficients peuvent être particulièrement élevés en fonction des phénomènes éoliens et de la température. Cette pratique exerce une pression exagérée sur la nappe qui subit des pertes que les conditions climatiques en hausse, ne permettent pas de compenser. A ces inconvénients vient s'ajouter, en certaines occurrences, l'inadéquation des plantes mises en culture (ex. maïs, pastèques...) très demandeuses tandis que le niveau des nappes fléchit. Il en résulte potentiellement un échec économique ayant des répercussions sur la vie des populations dont les forages n'assurent plus les besoins de leur consommation. Un outil gratuit pour la sensibilisation à l'économie de l'eau Il faut bien admettre que chacun peut être « victime » de ses habitudes ou de ses pratiques, peu efficaces en matière de protection de l'environnement en général et de la préservation de la ressource hydrique en particulier. Il en découle une sorte de « résistance au changement » souvent inconsciente qui résulte de l'incapacité à projeter les conséquences des dites habitudes. Pour parvenir à une modification des comportements considérés comme néfastes à la santé publique (ex. tabagie) ou à la protection de l'environnement, la stratégie s'est orientée en direction des générations les plus jeunes susceptibles de mieux s'adapter aux changements de paradigmes et d'influencer positivement leur entourage. « ...Il y a donc bien une "génération Y". Pour la première fois, la jeunesse influence directement ses parents non pas de façon superficielle mais de façon fondamentale » (Serge Guérin et Pierre-Henri Tavoillot, La Guerre des générations n'aura pas lieu, Paris, Calmann Lévy, 2017) Des chercheurs canadiens de l'université Laval à Québec ont élaboré une interface numérique qui, sur le mode de la gamification participative, permet de constater les effets de son propre comportement sur l'environnement et de comprendre la nécessité d'une adhésion commune à de bonnes pratiques pour obtenir des résultats positifs. L'interface met en scène une situation simulant un milieu naturel qui subit les effets d'un changement climatique. Chaque « joueur » a la possibilité d'intervenir sur l'espace qui lui est dévolu en appliquant certaines pratiques économiques, ou non, et d'en constater les effets sur l'ensemble. L'objectif étant de permettre l'intégration de bonnes pratiques pour que les actions positives des uns bénéficient à l'ensemble. Cet outil éducatif qui sera «mis en ligne» pour être accessible à toutes les populations, de tous âges pourra avantageusement être utilisé par les scolaires qui pourront à leur tour « former » leurs aînés à cette synergie participative. Conférence scientifique internationale Cette interface sera présentée le 28 juin 2017, lors de la conférence scientifique internationale qui se tiendra sous l'autorité de M. le Président du Conseil préfectoral de Temara-Skhirate, et qui aura pour thème central la «Préservation de la Ressource Hydrique» et, dépassant les habituels constats, se fixe l'objectif de présenter des solutions concrètes, efficaces, économiques et pérennes, déclinées sous différents aspects tels que la «sensibilisation de la population» ; la «résilience des milieux agricoles et urbains» ; «la «sécurité alimentaire» ; et la «pérennisation des investissements» En cette occurrence, le groupement associatif FP4S s'honore de l'adhésion et du concours de nombreux experts marocains et internationaux réunit les scientifiques de l'université Cadi Ayyad de Marrakech et de l'université Laval de Québec et d'éminents spécialistes des Agences de Bassins Hydrauliques de Ben Slimane et d'Er-Rachidia engagés pour partager des informations et des solutions concrètes au bénéfice des zones rurales et urbaines. Economie de l'eau et pérennisation des investissements agricoles et urbains Enfin, prenant en considération que la constante du réchauffement climatique est matérialisée par le coefficient d'évaporation, corollaire de l'irrigation de surface et son cortège d'inconvénients tels que la salinisation des sols ou la prolifération des adventices, la conférence sera l'occasion de présenter la solution offerte par la technique d'irrigation par diffuseur enterré. Cette technique, moins onéreuse que les autres modes d'irrigation localisée, permet de faire 50 % d'économie de l'eau par rapport au goutte à goutte grâce à la suppression de l'évaporation, sans pression additionnelle donc économique, sans perte de charge et sans l'altération de la structure du sol que provoque la pression. Le concepteur du procédé, Docteur-chercheur tunisien, membre du groupement associatif FP4S est titulaire d'une douzaine de titres et récompenses internationales qui reconnaissent l'efficacité de cette technique qui a fait ses preuves « sur le terrain » en plusieurs régions particulièrement arides du Maroc. Une solution qui atteste d'une réelle économie de l'eau serait déjà considérée comme particulièrement avantageuse sur le plan environnemental. Il convient de noter que cette économie de l'eau a des répercussions immédiates sur la consommation de l'énergie qui se trouve ipso facto réduite ainsi que sur les inconvénients comme les maladies fongiques ou cryptogamiques, liés à l'humidité relative ainsi qu'aux « mauvaises herbes » et de l'entomofaune qui occupe ce milieu et qui sont de fait éradiquées. «Produire plus avec moins» Le procédé du «diffuseur enterré» efficace en milieu agricole qui fonctionne également avec les eaux dites non conventionnelles (ex. Eaux usées épurées) a vocation à servir les intérêts des investissements consentis pour le verdissement et la mise à niveau des villes et à permettre de substantielles économie (eau, énergie, main d'œuvre, etc. Les solutions présentées lors de cette conférence qui viennent au soutien de l'intérêt général, s'adressent à tous les acteurs institutionnels, agences de bassins hydrauliques, Conseils agricoles, Acteurs des zones oasiennes, Instituts de recherche, Agences urbaines, Présidents de communes urbaines et rurales, etc. ainsi qu'à tous représentants de la société civile, aux associations d'usagers, etc. Mostafa BOUHAIDOUS Président Groupement Associatif FP4S