En raison de l'importance primordiale de l'accès à l'eau, la Constitution en ses articles 19 et 31, notamment, enjoint aux pouvoirs publics de « mobiliser les moyens nécessaires pour que l'ensemble des citoyens puissent jouir d'un environnement sain, à l'instar du droit à la santé dans le cadre d'une démarche de développement durable». Le droit de l'Homme à l'environnement apparaît comme un droit fondamental, un droit de la troisième génération, un droit qui exprime des solidarités nouvelles : solidarité entre l'homme et la nature, entre le Nord et le Sud ». (Cf. Le Droit à l'environnement, Nouveau Fondement à la Réparation du Dommage Ecologique en Droit Positif Marocain, Pr Bouchra Nadir, Université Mohammed V, Rabat – Souissi) & (Cf. Un arsenal juridique très avancé » in-« L'Opinion » du 26 janvier 2017, page 5) A propos de la protection de la ressource hydrique, en 2001 déjà, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le Glorifie, ouvrait les travaux du Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat par les paroles qui suivent qui ont, de facto, la valeur de Ses Très Hautes Instructions : « Le temps est donc venu pour nous de changer radicalement notre perception et notre attitude à l'égard de l'eau, à travers la gestion de la demande de cette ressource et la rationalisation de sa consommation. Il importe, en outre, de poursuivre les efforts qui sont engagés pour mobiliser toutes les ressources hydriques mobilisables. Il nous incombe, parallèlement, d'aller plus loin dans la réalisation d'installations de stockage... ». Cette volonté est avantageusement soutenue par l'adoption de la loi 99-12 portant « Charte de la Protection de l'Environnement et du Développement Durable » pour, dans le contexte de la préparation de la COP 22, dite de l'Action, mobiliser tous les citoyens, institutionnels et membres de la société civile pour entrer dans la phase de la « Consolidation ». Le glaive et le bouclier Depuis plusieurs décennies, l'Humanité déploie tous ses moyens humains et financiers pour s'adapter au réchauffement climatique pour se retrouver sans cesse confrontée à la nécessité de rechercher de nouvelles solutions pour préserver la ressource hydrique qui diminue graduellement mais inéluctablement. En matière de mobilisation de l'eau, depuis les années 1950, le Maroc engageait une politique d'édification de barrages, mais c'est sous l'impulsion de feu le Roi Hassan II, visionnaire, que s'est développée cette stratégie, perceptible dès le plan quinquennal 1968-1972, qui mobilisait une part importante du budget national en vue d'atteindre l'objectif d'un million d'hectares irrigués au terme du vingtième siècle. La superficie de l'agriculture irriguée atteindrait aujourd'hui 1.600.000 hectares pour représenter environ 20 % de la totalité des terres cultivables. Elle participe ainsi à hauteur de 50 % aux résultats de la production générale. Cette production générale qui diminue fortement lors des périodes de sécheresse qui altèrent gravement la production des zones Bour, encore dénommées «zones d'irrigation pluviale ». Il n'échappera à personne que le manque d'eau s'intensifie avec le changement climatique qui est un réel défi pour la population, laquelle subit, en certaines occurrences, des coupures de l'alimentation en eau potable et pour les producteurs marocains qui sont, pour la plupart, largement dépendant des eaux des fleuves afin d'irriguer leurs terres. La dernière campagne agricole (2015-2016) a été lourdement impactée par le déficit pluviométrique qui a atteint 63 %, étendant le préjudice à l'approvisionnement du cheptel en eau et en aliments. Il convient de préciser que ce déficit pluviométrique n'est que l'un des paramètres qui intervient dans la litanie des difficultés qui freinent le développement optimal de l'agriculture au Maroc. De l'intelligence et de la compétence Régulièrement, après quelques pluies hivernales, le plus souvent abondantes, voire diluviennes, on perçoit des annonces « victorieuses » qui proclament que « les barrages sont pleins ! ». Rien n'est plus positif que l'optimisme sauf s'il est teinté de la méthode Coué. En effet, ces annonces n'indiquent jamais le taux d'envasement qui obère largement la capacité de stockage de ces mêmes barrages (exemple : le barrage de Nakhla, dans la région de Tétouan, et d'autres tels les bassins du Tensift, du Draâ et du Loukkous, etc.). C'est ainsi que plus d'un milliard et demi de mètres cubes se trouvent soustraits à la collectivité des usagers de l'eau urbaine ou agricole. A ce phénomène d'envasement consécutif à la sédimentation elle-même issue de l'érosion qui se produit à l'amont des bassins versants, s'ajoute le phénomène tout aussi naturel de l'évaporation qui se produit au rythme de 20 litres par jour et par mètre carré, en moyenne, durant les mois dits chauds. A titre d'exemple, la superficie du lac formé par la retenue du barrage El Mansour Eddahbi (Ouarzazate) est de 4 500 hectares, soit 45 millions de mètres carrés, soit un volume de 900.000.000 de litres (900.000 tonnes !), phénomène d'évaporation qui se poursuit à l'endroit des bassins dits d'accumulation, adossés aux réseaux d'irrigation localisés du « goutte à goutte » et, in-fine, au pied de la plante, réceptacle terminal de l'irrigation dont l'essentiel se vaporisera. Des articles publiés sous le titre : « Cartographie thématique et le développement » et « Gestion intégrée des ressources en eau dans le Tafilalet : une nécessité pour la préservation des oasis du Sud-Est marocain » font l'inventaire des inconvénients qui résultent de toutes les formes d'irrigation de surface dont la liste (non exhaustive) suit : « Dégradation des sols sous irrigation : salinisation ; dégradation de la fertilité physique, organique et chimique ; consommation excessive des eaux d'irrigation suite à la faible efficience du réseau et aux mauvaises pratiques d›arrosage ; baisse des rendements et dégradation de la qualité des produits agricoles ; exportation d'une partie de la problématique vers les périmètres situés à l'aval (périmètres des Doukala) ; atteintes sérieuses à la qualité des eaux et des sols, à la biodiversité ainsi qu'à la santé des hommes et du bétail ; durabilité du développement non assurée ». Protection de la ressource hydrique : la solution ! Le Groupement associatif FP4S (Formation Professionnelle – Santé – Sécurité – Services – Solutions) soutient le recours à une technique d'irrigation localisée souterraine par « diffuseur enterré » qui, outre la suppression de l'évaporation, réduit significativement, voire élimine, la totalité des inconvénients énumérés ci-dessus. A ce titre et, poursuivant les objectifs fixés par ses statuts, FP4S soumet l'intégration de la solution du « diffuseur enterré » au bénéfice de projets de développement de l'irrigation et d'adaptation de l'agriculture irriguée au changement climatique (PDIAAI-CC) qui vise à sécuriser à partir des eaux de surface additionnelles mobilisées par les barrages pour venir au soutien du développement agricole des périmètres composés d'oasis, d'extensions hors oasis, ou de toutes autres spéculations arboricoles La technique d'irrigation soutenue par FP4S a la capacité, grâce à la suppression de l'évaporation, d'optimiser largement les surfaces irriguées, en aval des retenues de barrages et de contribuer à la réduction de l'érosion en amont des bassins versants en améliorant le pourcentage de réussite des opérations de reboisement. Les résultats obtenus in-situ par le « diffuseur enterré » sont connus et le public largement informé, notamment dans les colonnes de « L'Opinion », des performances et avantages du « diffuseur enterré » qui permettent d'assurer, grâce à ses fonctionnalités, la durabilité des installations et la résilience des agro-systèmes. *Président de FP4S