L'emblème de l'autoroute de contournement de Rabat réside dans un ouvrage d'exception, le premier en Afrique, symbole d'un Maroc moderne : le pont à haubans qui permet de franchir l'Oued Bouregreg. Ce dernier fait partie intégrante du projet de construction de l'autoroute de contournement de Rabat. Il s'agit d'un ouvrage de 950 mètres de longueur avec deux pylônes de 200 mètres de hauteur. Le tablier porte trois voies dans chaque sens et est supporté par 160 haubans (câbles). L'oued Bouregreg qui prend sa source dans le moyen Atlas est important à plusieurs dimensions. Historiquement et symboliquement, son embouchure est le lieu de la création de Rabat et Salé et fut longtemps une zone d'activité portuaire importante pour la ville et le pays. Économiquement, le barrage de Sidi Muhammed Ben Abdallah joue un rôle primordial dans la gestion de l'eau potable de l'agglomération de Rabat. L'autoroute de contournement de Rabat franchit l'Oued Bouregreg à quelques centaines de mètres du barrage Sidi Muhammed Ben Abdallah. Autoroutes du Maroc (ADM) a cherché à marquer le franchissement de ce oued par un ouvrage exceptionnel avec une structure architecturale novatrice, la première du genre au Maroc: un pont à haubans d'une longueur de 950 mètres. La vallée étant large et suffisamment profonde, elle permet à l'ouvrage d'exprimer sa beauté et de dessiner dans l'espace une forme fine et élégante. Ces deux pylônes voûtés aux élancés s'élèvent à 200 mètres de hauteur, donnant ainsi à l'ouvrage une dimension majestueuse mêlant à la fois tradition et modernité. Le tablier de l'ouvrage principal reste une ligne très pure et mince dans le paysage, il fait 30,4 mètres de largeur. Les articulations entre le tablier et le terrain naturel passent par une boîte de culée la plus discrète possible. L'inclinaison de la face avant accompagne le mouvement du relief du terrain naturel et du talus de remblais, régularisant ainsi les irrégularités pour mieux recevoir le tablier. Si la combinaison des formes et des matériaux définit l'objet, la couleur, l'importance et la valeur de ses éléments les uns par rapport aux autres, le béton du tablier et notamment des poutres de rives est clair donnant l'impression d'un blanc immaculé. Le viaduc d'accès prolonge l'ouvrage principal haubanè sur plus de 200 mètres. Sa position sur la rive gauche de l'oued Bouregreg où le relief est tout en douceur limite la hauteur des appuis à des dimensions raisonnables. Il n'y a pas de concurrence entre leurs deux structures. Des culées discrètes et des teintes appropriées La succession de poutres longitudinales en béton posées régulièrement les unes à côté des autres détermine, en grande partie, la forme des appuis. Une poutre chevêtre est soutenue par deux fûts composés et forme un portique. La matière du chevêtre étirée jusque sous rives du tablier affine cet élément souvent rectangulaire. La position des fûts le plus en retrait possible et leur section parallèle pipédique à quatre facettes avec quatre angles différents joue avec la lumière et donne à ces appuis une importance relative. La différence de hauteur entre les deux tabliers des ouvrages est amortie par le travail sur la rive. L'habillage des poutres haubanèes se poursuit sur l'ouvrage d'accès. Le traitement de la différence de largeur transversale s'opère simplement. Les lignes et les plans raccordent dans la continuité géométrique pour une gestion de cette articulation formelle et fonctionnelle efficace. Une démonstration de la technique d'auscultation des ouvrages avec le projet Ninja –tech Défi devenu majeur, le maintien des structures et infrastructures connaît de nombreuses limites dont celle de l'accessibilité aux ouvrages d'arts. C'est dans cette optique qu'en partenariat avec la société japonaise Hanshin Expressway , ADM est en train de former des experts marocains en inspection des ouvrages d'arts et structures de génie civil présentant des difficultés d'accès. C'est ainsi qu'ADM a opté pour la solution "Ninja Tech", basée sur une technologie révolutionnaire pour les structures en zones élevées inaccessibles. Cette solution consiste en une auscultation visuelle rapprochée permettant des interventions immédiates. Les inspecteurs Ninja escaladent toutes les structures habituellement difficiles d'accès, voire inaccessibles, pour se rapprocher au maximum de toutes les parties des ouvrages auscultés. Cette méthode leur permet de visualiser les dégradations, de les évaluer et d'intervenir de manière instantanée pour les réparer. Une démonstration de cette technique a été organisée sur place le 11 Mai dernier et fait suite à la convention de partenariat et d'échange d'expertise signée le 24 juillet 2015 entre Autoroutes du Maroc et la société japonaise concessionnaire d'autoroutes Hanshin Expressway. L'autoroute de contournement de Rabat, un maillon important du réseau autoroutier Longue de 41 km, l'autoroute de contournement de Rabat, qui s'inscrit dans le contrat programme signé en juillet 2008 avec l'Etat, prend son origine avec l'autoroute existante de Casablanca-Rabat au Nord de Skhirat pour arriver jusqu'à l'échangeur de Dar Assikah, desservant au passage de nombreuses agglomérations. L'autoroute de contournement de Rabat vient ainsi constituer un maillon important du réseau puisqu'elle crée une nouvelle liaison autoroutière directe entre les 3 axes autoroutiers déjà fonctionnels, à savoir Rabat-Casablanca et son extention vers le Sud et le centre, Rabat-Tanger et Rabat-Oujda permettant ainsi de soulager le trafic transitant par la ville de Rabat, caractérisé par une forte composante de poids lourds. Un tracé autoroutier qui dessert aussi les nouvelles agglomérations périphériques L'autoroute de contournement de Rabat commence au Nord de Skhirat à l'aide d'une bifurcation et contourne de grandes agglomérations : Mers El Kheir, Tamesna, El Menzeh et traverse les communes de Skhirat, Aïn Atiq, Mers El Kheir, Sidi Yahya Zaer, El Menzeh, Oum Azza, Shoul et l'arrondissement de Hssaine de la province de Sala El Jadida. Elle enjambe ensuite l'Oued Yqem, franchit l'Oued Akreuch, l'Oued Bouregreg pour finir au niveau de l'échangeur de Dar Assikah.