Les missions de prospection en Afrique de l'Est et australe effectuées par les entreprises marocaines est le cheval de bataille de ces dernières. Ce qui suggère d'offrir des prestations de haute qualité dans cette région du continent. Comme le démontrent les multiples visites effectuées par S.M. le Roi Mohammed VI dans ces pays majoritairement anglophones, des missions d'affaires se préparent pour connecter les hommes d'affaires marocains à ceux de ces régions. A l'image de BMCE Bank of Africa qui, en partenariat avec Maroc Export, annonce une caravane de prospection dans trois pays d'Afrique de l'Est et australe : Rwanda, Tanzanie et Madagascar. La caravane en question est prévue du 2 au 8 avril 2017, avec la participation d'une centaine d'entreprises, opérant dans plusieurs secteurs, notamment l'électricité, les BTP, le textile ou encore dans l'industrie pharmaceutique. Objectif : prospecter ces marchés, et essayer de saisir les opportunités d'affaires dans ces pays. Il faut rappeler qu'en en Afrique anglophone, le dynamisme économique est plus réel, la donne sera peut-être assez différente de ce qui s'est passé dans les autres contrées africaines. En effet, ces pays anglophones exigent un niveau de services plus élevé, avec des standards de travail plus ambitieux. Et pour cause, la proximité avec le sous-continent indien et du Moyen-Orient, notamment des pôles économiques comme Dubaï, qui leur offre plus de choix pour s'approvisionner sur les marchés internationaux. C'est pourquoi les entrepreneurs marocains auront beaucoup à faire au niveau de la compétitivité pour espérer mieux se positionner en Afrique de l'Est. Compétitivité et logistique Pour espérer conquérir les marchés de l'Afrique de l'Est, les opérateurs marocains doivent avant tout s'attaquer aux différents problèmes de logistique qui ont été à l'origine d'importants retards et d'obstacles dans les échanges entre le Maroc et ses voisins proches d'Afrique de l'Ouest, la mauvaise connectivité logistique pourrait condamner toute ambition marocaine de conquérir les marchés de ces régions. Pour ce faire, il convient d'ouvrir les liaisons aériennes entre Casablanca et les principales capitales économiques de ces nouveaux pays-partenaires, notamment au niveau du fret aérien. Comme ce fut le cas pour l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) qui dispose déjà d'une convention avec RAM, offrant à ses membres des réductions pouvant atteindre 40% du tarif normal. Présent, ce 15 mars à Casablanca, pour participer à la deuxième édition du Forum économique Maroc-Madagascar, le ministre malgache de l'Industrie et du Développement du secteur privé, Nourdine Chabani, a déclaré qu'il est temps pour le Maroc et Madagascar d'engager un partenariat économique win-win dans tous les domaines. Et d'ajouter que son pays fait tout pour faciliter et accompagner les démarches d'investissement des opérateurs marocains. Il en est de même pour Benjamin Gasamagera, Président de la Fédération du secteur privé rwandais, qui a affirmé que les opérateurs marocains sont les bienvenus au Rwanda et peuvent saisir toutes les opportunités d'investissement qui s'y présentent, que ce soit au niveau des secteurs du tourisme, du textile, de l'agriculture ou de la finance. Tous ces propos ont été confirmés par le PDG d'Afrique Challenge, Alioune Gueye, qui a précisé que les pays anglophones sont dotés d'une économie beaucoup plus diversifiée. Et où la gouvernance y est meilleure par rapport à l'Afrique francophone, car la dimension politique est moins marquée. Ces économies disposent également d'un vrai secteur privé. Des entreprises marocaines de plusieurs secteurs peuvent y trouver une place, notamment dans les banques, l'industrie pharmaceutique et l'immobilier. Ainsi, grâce à la politique et à la stratégie socioéconomique royales, les entrepreneurs nationaux peuvent saisir plusieurs opportunités d'investissement et de développement, à condition de faire preuve de beaucoup d'imagination et d'innovation, que ce soit sur le plan de la compétitivité ou de la logistique.