L'insertion sur le marché du travail dépend fortement du niveau d'éducation les moins diplômés sont ceux qui affrontent le plus de difficultés sur le marché du travail en termes de chômage. Le taux de chômage varie du simple au double entre les émigrés marocains de 15 ans et plus au faible niveau d'éducation et ceux diplômés du supérieur en 2010/11 (38 % contre 16 % pour les diplômés du supérieur) et de presque autant en termes de taux d'emploi (33 % contre 64 % pour les diplômés du supérieur). Dans les pays de l'OCDE, les émigrés marocains actifs de 15 ans et plus peu diplômés ont vu leur taux de chômage multiplié par 1.6 entre 2005/06 et 20 10/11, soit une augmentation de 15 points de pourcentage. En 2010/11, plus d'un actif peu diplômé émigré marocain de 15 ans et plu s sur trois était au chômage, soit plus de deux fois plus que l'ensemble des émigrés ayant ce même ni veau d'éducation et 2.7 fois plus que les personnes peu qualifiées nées dans le pays. Les émigrés marocains qui ont un niveau d'éducation intermédiaire ou élevé ont aussi connu une hausse de leur taux de chômage entre 2005/06 et 2010/11, de respectivement 5.6 et 4.5 points de pourcentage, ce qui est bien plus élevé que pour les personnes nées dans le pays par exemple (la hausse de leur taux de chômage est de 1. 1 point de pourcentage pour chaque groupe). Un élément d'explication à la plus forte augmentation du taux de chômage des émigrés marocains pendant la crise repose sur les types de contrat et les secteurs d'activité dans lesquels ils travaillent. Leur taux d'emploi à 62 % est même supérieur à celui des personnes qui ont émigré pour le travail. Migrer au titre du regroupement familial est en revanche associé à un taux d'emploi assez faible. Or, par rapport à l'ensemble des émigrés, les émigrés marocains migrent proportionnellement plus pour des raisons familiales.