Une première dans les annales de l'histoire contemporaine de la République de Guinée : diriger l'institution panafricaine qu'est l'Union Africaine, l'ancienne Organisation de l'Union Africaine. Ainsi au 28e sommet des chefs d'État de l'Union africaine à Addis-Abeba, lundi 30 janvier, le président guinéen Alpha Condé a été désigné par ses pairs pour succéder à son homologue tchadien Idriss Déby Itno à la présidence tournante de l'organisation. Quand on sait que ce pays est membre fondateur de l'UA depuis le groupe de Casablanca, on comprendra dès lors la signification profonde de cette élection d'Alpha Condé à la tête de cette institution continentale. Et c'est à juste raison que le Président guinéen et Président de l'Union africaine (UA), M. Alpha Condé, ait rendu un vibrant hommage à Feu SM Mohammed V, un des pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), prédécesseur de l'UA. Et ce n'est pas tout puisque le tout nouveau président de l'UA a tenu à saluer, à l'issue du discours historique prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI devant le 28è sommet des Chefs d'Etat africains, l'apport précieux de Feu SM Mohammed V dans le cadre du Groupe de Casablanca, qui était à l'origine de la création de l'OUA avant d'affirmer qu'avec le retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle africaine, l'esprit du panafricanisme renaît de nouveau dans toute sa splendeur. Pour l'histoire, ce n'est que justice rendue. Depuis l'annonce de l'élection d'Alpha Condé à la tête de l'Union Africaine, c'est une liesse qui s'est emparée de la population. D'ailleurs, une grandiose manifestation l'attend aujourd'hui, jeudi 2 février à Conakry, capitale guinéenne, pour un accueil sans précédent. Il ne pouvait en être autrement quand on sait que les Guinéens attendaient ce moment depuis 1963. Mais les défis qui attendent le nouveau président sont énormes. Parmi lesquels l'accès à l'énergie et le réchauffement climatique. En la matière, Alpha Condé s'engage en ces termes «...C'est pourquoi, je vous réitère mon engagement à faire de l'accès pour tous à l'énergie moderne d'ici 2030, l'une de mes priorités. Aujourd'hui encore, 7 Africains sur 10, soit 700 millions de personnes, n'ont pas accès à l'électricité. » Vaste chantier en perspective.