Le déficit budgétaire a connu un allègement de 3 milliards de dirhams (MMDH) à fin 2016, pour atteindre 41,6 MMDH, contre 44,6 MMDH un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), relevant du ministère de l'Économie et des finances. Cette évolution est imputable à une augmentation de 3,5% des recettes ordinaires à 214,7 MMDH et à la baisse de 1,4% des dépenses émises au titre du budget général à 299 MMDH à fin décembre 2016, explique la TGR qui vient de publier son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BSFP) de décembre 2016. En effet, cette hausse des recettes ordinaires est due essentiellement à la progression des droits de douane de 17,6%, des impôts directs de 4,9%, des droits d'enregistrement et de timbre de 3,1% et des impôts indirects de 2%, précise le bulletin. Concernant les dépenses émises au titre du budget général, leur diminution s'explique par la baisse de 2,7% des dépenses de fonctionnement et de 12,5% des charges de la dette budgétisée, conjuguée à la hausse de 18,2% des dépenses de l'investissement, fait savoir la TGR, notant que les charges communes ont régressé de 20,6% à 34,3MMDH, sous l'effet d'une chute de 43% des émissions de la compensation (11,9 MMDH à fin décembre 2016 contre 21 MMDH une année plutôt). L'évolution de la structure des dépenses du budget général entre fin décembre 2015 et fin décembre 2016 fait ainsi ressortir une baisse de la part des dépenses de personnel à 39,4%, des intérêts de la dette à 10,1% et des émissions au titre de la compensation à 4,5%, conjuguée à une hausse de la part des dépenses d'investissement (23,3%) et des dépenses de matériel (22,6%), ajoute la même source. Par ailleurs, la TGR indique que les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 84,8 MMDH, soit 107,4% des prévisions de la loi de finances, faisant remarquer que ces recettes tiennent compte des transferts reçus des charges communes du budget général d'investissement pour 14,8 MMDH, de la rentrée de 7,2 MMDH au titre des dons des pays du Golfe et de 965 MDH représentant la part de l'Etat dans la cession de 40% du capital de Marsa Maroc. S'agissant des dépenses des CST, elles ont été de 73,2 MMDH, dont un montant de 60,6MMDH concerne les comptes d'affectation spéciale (CAS), relève la TGR, précisant que le solde de l'ensemble des CST s'élève à 11,6 MDH. Quant aux recettes des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), elles ont progressé de 29,2% pour s'établir à 3,7MMDH contre 2,9 MMDH à fin décembre 2015. Les dépenses émises des SEGMA ont été de 3,6 MMDH contre 2,6 MMDH à fin décembre 2015, en augmentation de 37,3%. A fin décembre 2016, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 102,6% des prévisions de la loi de finances, les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 95,3% et les dépenses d'investissement ont été émises pour 102,5%.