Cette situation perdure alors que notre pays vit sous l'ère d'un nouveau code de la route et qu'il est régulièrement en pleine campagne de communication pour expliquer les nouvelles dispositions du code pour amener volontairement et spontanément tous les citoyens à le respecter et à renier tout comportement en infraction avec la loi et/ou de nature à créer un danger sur la route. Dans ce cadre, faut-il le souligner, la stratégie de communication mise en place à cet effet se veut cohérente et surtout permanente et en rupture totale avec l'esprit des campagnes conjoncturelles et saisonnières qui prévalaient dans le passé. Celle-ci décline ainsi tout l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics à la question de la sécurité routière, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Force est de souligner que la lutte contre les accidents de la circulation constitue une priorité dans la politique du gouvernement marocain qui, rappelons-le, avait, dès 2004, mis en œuvre une stratégie nationale de sécurité routière concrète et réaliste visant une réduction continue des tués et des blessés graves des accidents de la route. Ce code, qui a connu par la suite une profonde refonte, traduit la forte détermination de l'ensemble des acteurs, des partenaires et des usagers de la route de faire de la sécurité routière une préoccupation prioritaire. Impératif majeur qui interpelle sur deux volets. D'abord l'élément humain, étant entendu qu'il est unanimement admis aujourd'hui que la première cause de l'accident, c'est bien le manque de civisme, l'indiscipline, le non-respect du code de la route et l'excès de vitesse. Et n'était-ce la mobilisation des services de sécurité, de la Gendarmerie Royale, de la Sûreté Nationale, de la Protection civile et des services de santé, les dégâts auraient pu être beaucoup plus importants à cause de ces comportements irresponsables. L'autre volet concerne, bien évidemment, les infrastructures routières et le dispositif de signalisation. A ce sujet, un effort soutenu est aujourd'hui déployé pour doter tout le réseau routier de la signalétique appropriée et mieux orienter les utilisateurs de la route. Certes, si personne ne conteste que les infrastructures routières et l'état de nos routes ont pour beaucoup dans la survenance des accidents mortels, tout le monde s'accorde à interpeller les pouvoirs publics, plus particulièrement le ministère de l'Equipement, à prendre en compte les infrastructures routières, en faire un réseau qui évolue de façon dynamique avec le développement de la circulation, tout en veillant à créer les conditions adéquates pour garantir la sécurité des usagers. Un grand effort reste donc à faire à l'effet de promouvoir le réseau national routier et concrétiser l'objectif d'offre d'un service de qualité à l'usage de la route, en assurant un rendement raisonnable et optimal des investissements. Beaucoup de signaux forts sont donc à retenir par l'ensemble des acteurs et des intervenants, signaux qui se déclinent en termes de plus d'engagement, plus d'implication, et, plus important, en termes de plus de coordination afin de combattre l'irresponsabilité et toute autre forme de négligence.