C'est avec beaucoup d'intérêt que tout un chacun suit, à travers les médias audiovisuels et la presse écrite, les campagnes de sensibilisation sur l'insécurité routière devenues pérennes. Ces campagnes, qui démontrent l'énorme effort consenti par les pouvoirs publics pour parer aux dangers d'une dérive dangereuse, butent malheureusement, aujourd'hui, sur de nombreux obstacles. Sur ce chapitre, il est unanimement admis que la première cause des accidents, c'est bien le manque de civisme, l'indiscipline, l'irresponsabilité, le non-respect du code de la route et l'excès de vitesse, entre autres. D'ailleurs, il a été démontré que le facteur humain, en tant que cause unique des accidents de la circulation dans notre pays, représente quelque 70% ; par contre, le facteur infrastructure routière ne dépasse pas les 4%. Aujourd'hui, tout un chacun mesure l'effort déployé par le ministère de l'Equipement pour améliorer l'infrastructure routière de sorte à en promouvoir un réseau routier qui évolue de façon dynamique avec le développement de la circulation et en créer les conditions adéquates de la sécurité des usagers. Tout le monde mesure également le dévouement des services de l'ordre et des autres services - Gendarmerie Royale, Sûreté Nationale, corps sanitaire, Protection Civile… - qui, n'était-ce leur vigilance et leur mobilisation, les dégâts auraient pu être beaucoup plus importants. Dans cette optique, accompagner et s'inscrite dans la dynamique préconisée par les pouvoirs publics, tout un chacun se trouve aujourd'hui interpellé pour faire de la route non une hécatombe, mais bel et bien un levier de développement dont l'enjeu majeur est à appréhender en terme de développement économique et social de notre pays et en terme de services à la faveur des usagers de la route et des citoyens de façon générale. C'est là un impératif alors qu'on sait pertinemment que l'absence de sécurité sur nos routes est devenue un obstacle important à la santé et au développement et que tout ce que les pouvoirs publics et le gouvernement de Sa Majesté ont mobilisé et mobilisent comme moyens humains, financiers et logistiques, a été malheureusement contrebalancé ces quelques derniers mois à travers notamment une régression alarmante des conditions de sécurité routière et une tendance en forte hausse des accidents ; chiffres à l'appui : avec 2250 morts et 67.060 blessés – données du Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC) – dans 45.100 accidents de la circulation durant les huit premiers mois de l'année en cours, la question de l'insécurité routière suscite de plus en plus d'inquiétude au Maroc. Beaucoup plus grave, une simple comparaison avec la moyenne enregistrée durant les 8 premiers mois des cinq dernières années (2004-2008), montre que le nombre des accidents a augmenté de 16,61%, celui des tués de près de 5% et celui des blessés de 16,98%. A tout un chacun de tirer les enseignements qui s'imposent et d'apprécier à juste titre l'effort consenti par les pouvoirs publics et la détermination dont ils font montre pour relever le défi, celui de juguler la spirale infernale qui guette les usagers de la route et le patrimoine national, à travers le fléau des accidents de la circulation. Sur toutes ces questions, le ministre de l'Equipement et des Transports, M. Karim Ghellab, lors de son passage récent à la télévision dans le cadre de l'émission « Points sur les I », sur 2 M, a été on ne peut plus clair, serein quant à l'effort consenti par son département et convaincu quant à la fermeté du ton prôné aujourd'hui pour combattre l'irresponsabilité et toute autre forme de négligence.