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Transmission des entreprises au Maroc : les résultats du « Baromètre BDO 2016 »: 40% des entrepreneurs n'ont jamais songé à céder ou transmettre leur entreprise
Malgré qu'un nombre assez appréciable d'entrepreneurs (40%) n'ont jamais songé à céder ou transmettre leur entreprise et plus du tiers ont déjà réfléchi ou sont en train de le faire et le quart ont repris ou racheté leur entreprise à un tiers ou à un membre de la famille. Il apparaît que les dirigeants sont de plus en plus enclins à réfléchir à une transmission de leur entreprise et que l'entreprise familiale « intègre » davantage le concept de transmission dans ses options stratégiques puisque 60 % des dirigeants y sont ouverts aujourd'hui. Ces constats sont révélés par le cabinet BDO qui vient de publier la 3e édition (2016) du « baromètre de transmission des entreprises au Maroc » L'enquête évoque, dans le cadre du contexte où elle s'est déroulée les stratégies sectorielles porteuses mises en place au Maroc et qui contribuent à la création de réelles opportunités d'investissement (Emergence, Rawaj, Plan Maroc Vert, Pacte National pour l'émergence industrielle...), l'existence de mécanismes d'accompagnement des entreprises performantes tant nationales qu'à l'export (Moussanada, Imtiaz, Inmaa, Intilak, Tatwir, subventions à l'exportation). Il a également relevé l'existence de sociétés de capital investissement et de gestion de fonds à la recherche de placements (Investissement en prises de participation, reprises des entreprises, capital transmission), de sociétés étrangères à la recherche de cibles marocaines notamment dans le cadre du positionnement du Maroc en tant que hub sur l'Afrique francophone. Il a mis en évidence la place qu'occupent les entreprises familiales et de manière plus générale des PME dans le tissu économique. Tous ces éléments imposent de procéder à une cartographie des problématiques de transmission d'entreprise au Maroc et des leviers permettant de faciliter la transmission Le baromètre de BDO se propose d'apporter un éclairage sur la transmission des entreprises et de susciter une réflexion pour la mise en place d'actions en vue d'encourager et de faciliter le processus de transmission des entreprises. L'étude comporte deux volets : une « vision dirigeant à travers une étude nationale menée auprès des dirigeants d'entreprises et une « vision d'expert fruit d'un benchmark international reflétant le point de vue des Experts nationaux et étrangers Les transmissions et cessions déterminées par la conjoncture économique Parmi les dirigeants d'entreprises familiales, 40 % n'ont jamais songé à céder ou transmettre leur entreprise et ne pensent pas le faire à moyen terme. 35 % (plus du tiers ont déjà réfléchi ou sont en train de céder leur entreprise et 25 % ont repris ou racheté leur entreprise à un tiers ou à un membre de la famille. À terme, les dirigeants semblent plus enclins à réfléchir à une transmission de leur entreprise : Par rapport à 2011, le baromètre note une baisse de 14 points des réfractaires au concept de transmission. Les raisons incitant les dirigeants d'entreprise à vouloir céder ou transmettre leur entreprise sont de 4 ordres : - La moitié des dirigeants invoquent des raisons liées au secteur d'activité (conjoncture économique, reconversion dans un autre secteur,...) - 3 à 4 dirigeants sur 10 évoquent le besoin de constituer un patrimoine financier (ou appât d'un good deal) ou des raisons liées à l'entreprise (répondre à des difficultés, opportunités de capitalisation, de développement) - Un peu plus du quart (27%) des chefs d'entreprise parlent de raisons personnelles (départ à la retraite, santé) - Les entreprises familiales mettent en avant les raisons liées à l'entreprise : répondre aux difficultés de l'entreprise ou nécessité de recapitalisation pour développer de nouvelles opportunités, pérenniser l'activité. En 2016, les entrepreneurs sont 2 fois plus nombreux à évoquer les raisons liées au secteur d'activité (50 % contre28% en 2011, la recherche d'un deal financier (35% contre 15%) ou des raisons liées à la pérennisation de l'entreprise (27% contre 15%) . Par contre, les raisons personnelles sont deux fois moins souvent citées : 27 % contre 55 % en 2011. La conjoncture économique prime sur les considérations personnelles. L'entreprise familiale semble plus ‘‘intégrer'' le concept de transmission dans ses options stratégiques : 60 % des dirigeants y sont ouverts contre 46 % en 2011. La transmission est de plus en plus question de ‘'nécessité'' pour les cédants des entreprises familiales mais pour les repreneurs, elle reste une question de choix et surtout d'opportunités. Les dirigeants décident de céder avant tout pour des raisons liés à la conjoncture du secteur d'activité ou pour l'appât d'un bon deal (transaction financière). Les offres de rachat n'aboutissent pas d'abord pour des raisons objectives (mauvaise estimation de la valeur de l'entreprise et insuffisance de la préparation à la transmission, et ensuite affectives (attachement à l'entreprise)