Vingt jours sans aucun match officiel, c'est long. Certes la trêve hivernale est nécessaire pour permettre à l'organisme de se ressourcer et aux entraîneurs de se renforcer, mais la longue coupure est compliquée à gérer. Les clubs de l'Elite nationale ont, chacun à sa manière et en fonction de son planning, mais aussi et surtout de son budget fonctionnel, meublé cette longue période creuse avec des matchs amicaux. Aujourd'hui, il s'est avéré que cette longue trêve a été plus préjudiciable aux clubs bien qu'autre chose. Arrêter le championnat pendant pratiquement trois semaines, cela ne pose pas de cas de conscience particulier aux décideurs de football national, lesquels, pour la plus part d'entre eux, non jamais touché un ballon de leur vie et, par conséquent, ignorent ce que c'est perdre le rythme de la compétition après une longue période d'inactivité. Preuve en est les prestations des clubs marocains en compétitions africaines surtout celles du WAC, de l'IRT et du MAS qui illustrent à quel point l'absence de compétitions officielles peut être préjudiciable à un club, même s'il regorge de stars. Un match amical ne pourrait jamais remplacer un match officiel. Et ces clubs ne sont pas les seuls à décrier cette longue hibernation. Surtout que nos représentants en lice dans les joutes africaines, il est grand temps d'y croire et tenter de ramener un titre, qui manque depuis la belle épopée du FUS en 2010. Il ne faut pas chercher à rajouter des années à sa vie, mais plutôt essayer de rajouter de la vie à ses années. Rajoutons, donc, de la vie à 2017, puisse-t-elle être remplie de réussite. D'autres ont également brancardé ce repos prolongé. Ceci implique que les équipes mettront ainsi beaucoup de temps à trouver leur rythme de croisières à la reprise le 20 janvier. Ceux qui carburaient avant la trêve risquent d'être grippée et les autres qui étaient en difficulté risquent de retrouver leur marque au grand risque de périr. Pourtant notre championnat, mal loti, souffre déjà d'autres défaillances qui le mettent en difficulté prolongée. Pour ne citer que la problématique de valse des entraîneurs. Un phénomène qui devient préoccupant. La valse des entraîneurs, un mal pour un bien incertain qui fait toujours des victimes parfois innocentes, pour des raisons injustifiées. C'est le cas de l'ex entraîneur du WAC limogé Dessabre à la fin de la mi-saison. Pourtant son club a été sacré champion d'automne. C'était le cas aussi pour Fouad Sahabi ex entraîneur du KACM qui a cédé le témoin à l'ex international El Behja. Un constat qui impose quelques interrogations. L'entraîneur est-il le seul responsable de la dérive d'un club et de ses compagnes lacunaires ? Le remplacement d'entraîneur à la mi-saison n'affecte-t-il point la concentration des joueurs et les mécanismes supposés s'installer entre les éléments d'une formation ? Ce qui est sûr néanmoins c'est que cette manie d'éjecter un entraîneur qui réussit un bon palmarès relève de l'utopie. Bref, la valse des entraîneurs, un phénomène qui mérite qu'on y revienne pour faire le point sur les raisons qui motivent se départ très rythmé, avec des chiffre stratosphériques chaque saison. L'autre mal est non des moindres, c'est la situation économique difficile que traversent la totalité des clubs. Certains présidents pointent du doigt l'inégalité dans la distribution des mannes financières qui émanent de certaines entreprises publiques destinées à certains clubs sans d'autres. On pointe également des doigts les conseils de villes et de régions qui rechignent à s'engager pleinement derrière les clubs de leurs villes soumis souvent à l'étiquette politique des maires. Le résultat : Des joueurs qui ne sont pas payés et qui n'ont pas reçu leurs primes et qui font grève. Il y a également la léthargie de certains présidents qui ne font naturellement aucun effort pour attirer des sponsors. Il aura fallu le retard dans le versement des droits télévisuels aux clubs pour que le voile tombe sur la santé financière des clubs qui en souffrent le martyre.