Il est 14h00, à l'entrée du stade municipal de la ville, une organisation parfaite, un service d'ordre sur ses gardes... et des centaines de spectateurs en verve. Un spectacle riche en couleurs. Les dirigeants Zayanis n'ont pas été du reste pour avoir décidé de solder en quelque sorte l'entrée du stade à l'actif de deux spectateurs pour un seul billet (40 dh pour la tribune et 20 dh pour la pelouse). Ce faisant prés de 5000 spectateurs ont su profiter de ce cadeau de fidélité du nouvel an 2017 et delà à assister à un match plein en présence d'un CAK euphorique qui côtoie le spectaculaire pour avoir assommé un adversaire mal loti. Quelle force, quelle puissance et quel appétit chez cette formation du Chabab Atlas Khénifra, soudainement ressuscitée pour le plus grand bonheur de quelque 5000 spectateurs aux anges. Un club qui ne manquera pas d'y trouvé le plus beau creuset d'espoir ! Le CAK commence à prendre ces marques et le « noyau » recherché se dégage au fil des matchs depuis l'arrivée de l'entraineur Samir Yich. Plus largement un groupe se crée et aura subi une totale métamorphose, passant du doute et de la peur à l'assistance et à la rage de vaincre et de convaincre pour prendre désormais à sa guise le poids du match. Marquer 7 buts en deux matchs consécutifs en est l'apanage d'un travail en profondeur du staff technique qui a réussit cette thérapie, par l'amélioration d'une condition physique, pour avoir repris du souffle, les Zayanis n'arrêtent pas de cavaler en pratiquant un football direct à une touche imprimé sur un rythme rapide. A l'instar du match devant le KACM, le CAK ne s'est pas contenté de dominer le KAK qui n'était pas une foudre de guerre, pour l'avoir étouffé d'entrée de jeu. Les protégés de Samir Yich se sont même baladés, en prenant à défaut la défense de l'adversaire. La mutation des « Rouges » s'est opérée avec le système de « turn over » imposé par leur entraîneur, c›est-à-dire le recours à l'effectif pour composer la formation du match. Du coup, l'émulation a joué. Normal, donc, dans ces conditions de voir les joueurs respecter les consignes et couvrir un énorme terrain pour participer à la récupération et imposer un esprit du groupe qui a porté un sacré coup aux protégés de Youssef Lemrini déstabilisés après les 10 premières minutes de jeu. Avant de lâcher, coup sur coup. D'abord à la 42ème minute par Abdelmoula El Hardoumi lequel d'un joli « heading » réussit à battre le gardien Ali Grouni. Alors que les locaux auraient pu aggraver le score à plusieurs reprises avant les citrons pour avoir créé une série impressionnante d'occasions de buts. A la reprise, on a eu droit au même scénario, une équipe locale au diable et un adversaire totalement effacé. Normal, donc, dans ces conditions que les Zayanis doubleront d'entrée l'addition par l'intermédiaire toujours Abdelmoula Hardoumi qui réussit le doublé à la 51ème minute presque dans les mêmes conditions. En s'appuyant sur ces deux authentiques buteurs de la maison (7 buts en total), en l'occurrence El Hardoumi et El Gourch, le CAK enrichit sa panoplie d'attaques, car rien ne peut plus faire mal à un adversaire que des forces de pénétration par les flancs. A ce jeu, Abdelmoula El Hardoumi réussit, à son tour, le doublé aux 77ème et 88ème minutes de jeu. Ce fut le KO. Ce seul duo a dérouté la défense kénitréenne, en y ouvrant plusieurs brèches, de plus en plus béantes. Durant 90 minutes, les Zayanis n'ont cessé de « noyer » le KAC presque à l'abandon qui n'a rien prouvé à la cour de ce match et qui n'attendait que le coup de sifflet final de l'arbitre Hicham Tiazi pour arrêter le massacre sinon la grande mascarade. Car le score aurait pu être plus lourd dans le temps additionnel si Mamadou Sidibé et Zati avaient réussit le but. Sacré CAK qui a retapé sa façade pour faire briller de mille feux la maison des Rouges... et qui gagnera du grade à la fin de cette première phase du championnat, avec un avoir de 19 points qui le place décidément en bonne position. En attendant le « retour » après un repos du nouvel an bien mérité.