C'est vrai que le Chabab Atlas Khénifra a réalisé la meilleure performance de la journée et c'est vrai qu'il a battu le KAC avec l'art et la manière grâce à deux buts de sens de son idole Ounajem, auteur d'un joli doublé. Mais ce qui est plus important c'est que les Zayanis ont abordé le match avec un moral d'acier. Et c'est dans cet état d'esprit qu'ils ont réussi à vaincre et à convaincre. Mais entre le vouloir et le faire, il y a tout un travail sérieux qui a été fait par l'entraîneur Tunisien Kamal Zouaghi. A cette enseigne, c'est le Chabab qui s'est montré perspicace. Côté court, le stade municipal de la ville de Khénifra a connu une ambiance festive animée par plus de 7000 spectateurs dont près de 600 supporters Kénitréens qui ont été gratifiés d'un bon spectacle de football. Il est vrai que les adversaires des deux camps ont été du même calibre ou presque. Ce qui a permis aux locaux d'aborder la partie avec le seul souci offensif et que dans de telles conditions le football est toujours gagnant. De leur côté, les visiteurs ont essayé d'éviter la défaite mais ont terriblement échoué à cause d'un milieu de terrain méconnaissable sans imagination et des attaquants complètement absents. Ce sont d'ailleurs les coéquipiers de Bouaâmira qui ont donné le ton à la rencontre en prenant carrément les initiatives au point de placer les visiteurs en position de contre. A la base de cette manœuvre, on retrouve surtout un système de jeu qui misa le plus souvent sur la vitesse de pointe de Mohammed Ounajem lequel après avoir raté deux franches occasions à la 11ème à la 13ème mn de jeu puis El Aboubi qui manque l'ouverture du score à la 24ème mn à près de 6 mètres des bois du gardien Abderrahmane El Houassli qui s'est fort distingué dans cette première mi-temps qui s'achève sur un score nul. A la reprise, et alors que l'on s'attendait à un sursaut d'orgueil de la part des poulains de Hicham El Idrissi, ce sont les Zayanis qui exercèrent un formidable forcing et c'est sans doute dans cette réaction que réside leur grand mérite. Ils parvinrent à forcer la décision au plus fort de leur domination. A la 49ème minute, Ounajem s'envole seul de la ligne médiane doubla en toute tranquillité son vis-à-vis avant de battre imparablement le gardien El Houassli. Trois minutes après, le même joueur toujours aussi étincelant servi avec finesse par El Aboubi réussit à doubler la mise. C'est à comprendre le délire dans les gradins. Presque éperdu, le KAC ne fait que constater les dégâts malgré la réaction assez passive après les changements introduits par Hicham El Idrissi. Par contre, les protégés de Kamal Zouaghi développèrent les plus belles actions en profitant du maximum du champ libre dont ils bénéficièrent. Ce score faillit évoluer à plusieurs reprises en faveur des locaux notamment à la 63ème et la 67ème mn de jeu. Avant de tomber dans l'erreur de vouloir trop monopoliser le jeu et gagner du temps. Ce qui devait profiter aux Kacistes qui réussirent à niveler la marque par Redouane Karoui à la 72ème mn à la suite d'un tir bien cadré des 30 mètres. Depuis, le jeu devient très équilibré avec de sérieuses escarmouches du félin Ounajem qui fut sévèrement « matraqué » à deux reprises par la défense adverse. L'arbitre Redouane Jiyed toujours intraitable autorisait un extra team de 4 minutes qui ont failli être fatale aux Zayanis. Surtout à 94ème mn par Redouane Karoui à la suite d'un tir rasé des 25 mètres. Vu la manière dont le Chabab a conduit le match à sa volonté, on peut même dire que le score aurait pu être plus lourd. Faut-il encore que les coéquipiers d'Ounajem aborderont tous les autres matchs avec le même esprit et la rage de vaincre. Surtout que le Chabab aura l'avantage de recevoir à cinq reprises à domicile et d'en effectuer quatre déplacements. Avant la date fatidique du verdict final.