Avant la dernière rencontre Maroc-Côte d'Ivoire, il suffisait d'ouvrir une station radio, ouvrir un journal ou s'asseoir en face d'une télé pour découvrir des experts, toutes fonctions confondues, qui vous harcèlent d'analyses, de points de vue, de conseils, etc. Même le public est invité à donner son avis et avancer des scores acquis à nos représentants à l'unanimité. Mais personne n'avait prédit ce demi-échec, et pas un échec parce que le Maroc maintient encore des chances de qualification. Même si celle-ci semble s'éloigner sérieusement. Si la tête de Naciri avait fait mouche, les langues ne se seraient pas déliées et ces « donneurs » de leçons auraient certainement cru avoir participé au succès de l'équipe nationale. Malheureusement, ce demi-échec nous a permis de découvrir notre réalité et nos possibilités technique, tactique et humaine. Un long chemin à parcourir Au lendemain de ce Maroc-Côte d'Ivoire, cela va sans dire, un long chemin nous reste à parcourir avant d'avancer que nous disposons d'une équipe compétitive à haut niveau. Le fait de balancer de longs ballons dès le début de la rencontre est un signal d'impuissance. Impuissance d'organiser le jeu et faire avancer le danger dans le camp adverse grâce à une animation sûre et une transition entre les trois compartiments à partir de la ligne défensive vers les attaquants. La transition nous a fait défaut. Pallier aux carences est vital Sans rentrer dans les détails concernant les choix des joueurs et leurs emplacements ainsi en leurs rôles en fonction de l'adversaire, il serait temps de pallier aux carences, relevées face aux Ivoiriens, car les éléments de valeur ne manquent pas dans l'effectif de l'équipe nationale. Un fin stratège ? L'entraineur national n'a certainement pas besoin que quelqu'un lui dicte son travail. Son palmarès plaide en sa faveur. Toutefois, ce n'est pas en claquant des doigts ou en faisant plaisir à son entourage qu'on améliore le rendement d'un groupe. Il relève de sa responsabilité et de son devoir, de trouver les recettes pour redresser une situation qui risque de se détériorer sérieusement ou définitivement. Préserver le soutien du public. L'une des rares satisfactions de ce Maroc-Côte d'Ivoire fut certainement ce public qui a répondu présent et qui n'a ménagé aucun effort tout au long de la rencontre. Il mérite bien qu'on lui présente un bon spectacle, mais surtout une victoire pour lui réchauffer le cœur et « l'encourager » à ne pas bouder son équipe.