Jeudi 10 novembre, le Pavillon Maroc dans la Zone Bleue de la COP22 a abrité une rencontre sur la gestion intégrée du littoral comme étant un outil incontournable pour l'adaptation aux effets des changements climatiques. Cet évènement a pour objectif de cerner les enjeux du littoral pour mieux agir en vue de son développement durable, de sensibiliser et mobiliser les décideurs publics et privés par rapport aux enjeux liés aux changements climatiques au niveau des zones littorales et de mettre en place un réseau international sur le littoral pour le partage des données et des informations relatives à ces milieux. Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre, M. Driss Merroun, ministre de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire, avait souligné que le littoral marocain représenté par ses deux composantes terrestre et maritime, est un territoire propice pour le développement économique, mais qui reste fragile en notant que ce patrimoine naturel subit une pression urbaine considérable et concentre les agglomérations urbaines les plus importantes du pays. Pour Merroun, les défis environnementaux d'aujourd'hui appellent tous les intervenants dans ce domaine à agir ensemble pour concilier la protection et la valorisation des littoraux. Il a noté qu'une stratégie nationale est en train d'être élaborée pour servir de référence et pour fournir les indicateurs et les instruments nécessaires pour une gestion durable de cet espace vital. Pour sa part, Anthony Lecren, ministre du Développement durable et de l'environnement au gouvernement de Nouvelle Calédonie, a relevé que dans la région d'Océanie quand on parle de littoral on parle d'espace de vie, et vu que cette région est constituée de plusieurs îles, elle est des plus fragiles dans le monde car menacée par la montée des eaux due aux changements climatiques. Le responsable a noté aussi que les pays de la région agissent déjà dans le cadre d'une démarche régionale en organisant des rencontres qui associent les responsables est les acteurs de la société civile, ajoutant que l'Océanie est en avant-poste des effets des changements climatiques et qu'elle peut collecter des données et alimenter une base de données à même de prévenir les effets des changements climatiques. Ce side-event consacré à la gestion intégrée du littoral a été une occasion pour renforcer la coopération Nord-Sud et Sud-Sud en matière de lutte contre les effets des changements climatiques dans les milieux littoraux. Les modes de gouvernance pour le développement durable du littoral, la gestion intégrée des zones côtières et leur adaptation aux changements climatiques et de financement pour l'adaptation du littoral aux impacts des changements climatiques ont été également discutés lors de cet évènement. Cette rencontre a été également marquée par les interventions de Charles Baubion, expert de l'OCDE, qui a parlé de la « Gouvernance intégrée de la gestion des risques naturels au Maroc », de Majda Aburas, présidente du réseau R-20 de l'action pour le climat, région du Moyen-Orient, qui a abordé le «Rôle du réseautage dans l'action pour le climat», et Mustapha Mokass, expert en finance-climat, qui, pour sa part, s'est demandé «Quels instruments de financement pour la lutte contre les effets des changements climatiques ?».