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Journée Mondiale des Océans
Séminaire international sous le thème « Milieu marin et littoral méditerranéen : Changement climatique et activités humaines ont-ils des impacts accélérateurs »
Publié dans L'opinion le 10 - 06 - 2011

Dans le cadre des événements marquant la célébration de la Journée Mondiale des Océans (08 juin 2011), l'UNESCO, le Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement et le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement ont organisé un séminaire international sous le thème «Le milieu marin et littoral méditerranéen: changement climatique et activités humaines ont-ils des impacts accélérateurs? ».
L'objectif général de l'UNESCO et de la COI, à travers cette rencontre, est d'accompagner les Etats membres dans le renforcement des politiques, stratégies et plans d'action concernant les effets du changement climatique et/ou des activités humaines sur le milieu marin, et ce, en réunissant un grand nombre d'experts nationaux et internationaux impliqués dans les dynamiques liées à la gestion du milieu marin afin de faire un état des lieux au niveau du bassin méditerranéen et émettre des recommandations débouchant sur des actions visant à aider l'ensemble des parties prenantes.
Allocution de M. Philippe Quénau Représentant de l'UNESCO au Maghreb
«L'objectif de ce séminaire est de réunir un grand nombre d'experts nationaux et internationaux impliqués dans les dynamiques liées à la gestion intégrée du bassin Méditerranéen, afin d'évaluer si le changement climatique et/ou les activités humaines ont des impacts accélérateurs sur la détérioration des ressources naturelles. L'idée, à travers ce séminaire, est de prendre connaissance des retours d'expérience des projets réalisés ou en cours sur le milieu marin et le littoral méditerranéen, et enfin d'émettre des recommandations débouchant sur des actions visant à accompagner les Etats membres dans le renforcement des politiques relatives à la gouvernance et à la gestion intégrée des ressources marines.
La région de l'Afrique du Nord, visée par le présent séminaire, semble apparaître comme l'une des régions les plus menacées par les changements de climat. En plus, en raison de sa situation entre l'Afrique du Nord et l'Europe, le littoral méditerranéen concentre une grande partie de la population et attire beaucoup d'activités économiques, telles que l'urbanisation, les infrastructures touristiques, le trafic maritime et les installations industrielles qui marquent déjà d'une empreinte significative la qualité de ses eaux.
La région de l'Afrique du Nord Est composée de cinq pays, respectivement d'Ouest en Est. Ces pays partagent entre eux des problèmes de gestion des eaux du littoral méditerranéen et le contrôle de leurs pollutions. La superficie totale de l'ensemble de cette région dépasse les 6 millions de km2 avec une population totale qui s'élève à environ 170 millions.
Le taux de croissance annuel dans la région est estimé en moyenne à 1,5%. Un tel contexte démographique constitue un problème majeur en termes d'emploi, d'alimentation, d'aménagement du territoire et bien sûr de pressions sur l'environnement.
Le Département de la Population des Nations Unies prévoit que ce chiffre devrait s'alourdir à plus de 199 millions d'ici 2025 et éventuellement, plus de 244 millions en 2050. La croissance démographique et la migration de la population vers les plus grands centres urbains ont provoqué le phénomène de littoralisation du territoire. Par exemple, en Algérie, les gros centres urbains que sont Alger, Oran, Constantine et Annaba, concentrent à eux seuls près de 30% de la population totale. A l'échelle régionale, le littoral concentre 75% de la population.
La mer Méditerranée présente une faune et une flore riches en espèces et en taux d'endémisme puisqu'elle regroupe 7% des espèces de faune et flore marines connues dans le monde alors qu'elle représente moins de 1% de la superficie des océans. En Méditerranée vivent également 10% des espèces connues de végétaux supérieurs de la biosphère. Elles sont adaptées à la rareté des précipitations, telles que les garrigues et les maquis. Du point de vue économique, le littoral est un capital précieux avec des bénéfices provenant des écosystèmes marins qui varient de 151 millions d'Euros pour le Maroc à 811 millions d'Euros pour l'Egypte. Ceci peut s'expliquer par l'importance des activités en zone côtière qui occupent une fraction importante du territoire de ces pays.
La Méditerranée permet également l'approvisionnement de l'Europe en produits énergétiques à partir des pays du Golfe et d'Afrique du Nord. Selon les statistiques de la Banque Mondiale, la production totale d'énergie dans les pays de l'Afrique du Nord est de l'ordre de 356 717 kt d'équivalent de pétrole, dont l'Algérie seule produit presque la moitié (46%), suivie de la Libye (28,5%) et de l'Egypte (23%).
Avec l'accroissement des échanges internationaux, le littoral apparaît comme un espace convoité en raison de son climat, de son histoire et de son écosystème unique. Le tourisme constitue donc une importante source de devises étrangères de la région. En effet, selon la Banque Mondiale, pour l'année 2008, les arrivées de touristes internationaux sont chiffrées à environ 12 milliards $ US pour l'Egypte, 9 milliards $ US pour le Maroc, 4 milliards $ US pour la Tunisie, 325 millions $ US pour l'Algérie et 99 millions $ US pour la Libye. En matière de tourisme domestique et en se concentrant seulement sur les régions côtières, l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie et le Maroc comptent respectivement pour 92%, 82%, 28% et 69% de l'ensemble des visiteurs.
Dans le futur, les pressions sur le littoral devraient continuer à augmenter puisqu'il est estimé que les flux de touristes vers l'Afrique du Nord devraient augmenter dans les deux prochaines décennies. En termes d'arrivées internationales, l'Egypte deviendrait un «géant» touristique dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée avec 24 millions de touristes en 2025 suivi du Maroc et de la Tunisie. Ces chiffres, même s'il faut les considérer avec beaucoup de prudence, montrent bien l'ampleur du phénomène auquel les pays de la région vont devoir faire face en termes de protection de l'environnement pour un meilleur développement durable.
La pollution côtière des pays de l'Afrique du Nord provient donc aussi bien des activités d'origine terrestre que marine. En effet, dans divers zones de la région, les activités domestiques et industrielles sont très consommatrices d'eau douce, générant ainsi une baisse des débits naturels et des rejets importants d'eaux usées (non traitées) dans les rivières qui finissent par rejoindre la mer. De plus, du fait des drainages des oueds, des techniques agricoles (particulièrement à proximité de certaines zones humides) peuvent avoir des incidences importantes sur l'environnement du littoral par la libération des excès d'engrais.
En plus de ces méfaits, s'ajoute le risque croissant de pollution par le trafic maritime pétrolier. En effet, les capacités de transport maritime ont augmenté de plus de 50% en 2010.
Par ailleurs, pour évaluer avec précision les impacts du changement climatique sur le milieu marin et littoral méditerranéen, les informations et les données actuelles semblent insuffisantes. En effet, en Afrique du Nord, le principal problème posé aujourd'hui réside dans la disposition de modèle ou de méthode de mise à l'échelle statistique. De plus, au niveau national, la collecte des données est placée sous la responsabilité de plusieurs institutions, ce qui rend l'accès à l'information très complexe. Les données climatiques sont collectées par les services météorologiques nationaux et, dans la plupart des cas, elles sont collectées dans le cadre de projets ponctuels, ce qui pose un problème de durabilité des actions réalisées.
Ainsi, dans un tel contexte, il est difficile de faire une évaluation de l'impact du changement climatique sur le milieu marin et le littoral méditerranéen sachant que les impacts anthropiques marquent déjà d'une empreinte significative le littoral de la région. L'importante disparité de répartition des ressources en eau, couplée aux nombreux phénomènes climatiques et aux évènements météorologiques extrêmes associés qui affectent la région, fait du bassin méditerranéen l'une des zones du monde les plus vulnérables. En effet, selon une étude de la Banque Mondiale, la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord serait la 2éme zone géographique la plus affectée par l'élévation du niveau de la mer; pourtant la région est très peu émettrice de GES (1,5% de CO2 par rapport à la valeur globale).
Notre Bureau a eu le plaisir d'être associé à cette importante rencontre et réitère son engagement à appuyer les efforts du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime marocain, ainsi qu'à soutenir les objectifs de ce séminaire.
Le sens de l'implication de l'UNESCO est justement de pouvoir favoriser un échange d'expériences et de savoirs entre des acteurs et des initiatives qui, sous des appellations différentes, partagent une même vision de la gouvernance de l'environnement.
Nous espérions, au moment de nous y impliquer, pouvoir utiliser ce type de séminaire pour que ces acteurs confrontent leurs expériences, apprennent, partagent et nouent des relations avec d'autres acteurs du monde. Nous sommes heureux de constater que ce séminaire permettra de matérialiser cette ambition ».


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