La ville d'El Jadida a exhibé et de belle manière, grâce à la Semaine de l'Environnement, sa fructueuse contribution au prochain événement phare de l'année, notamment la COP 22 que le Maroc abritera en novembre prochain à Marrakech et qui focalisera l'attention du monde entier. Grâce à ce rendez-vous donné par l'Association des Doukkala et qui est devenu incontournable depuis une dizaine d'années déjà, plusieurs chercheurs, universitaires, des directeurs, des opérateurs socio-économiques et d'éminents experts connus pour leur expertise en matière d'environnement, étaient en conclave pendant une semaine, pour partager une vision commune des enjeux et une nouvelle forme de gouvernance des espaces littoraux et de proposer un nouvel concept de gestion intégrée des zones côtières. Forte de sa position géographique et sa relation historique avec la mer, la capitale des Doukkala mérite amplement de participer à cette fête planétaire, en abritant des activités surtout celles qui sont en relation avec la mer, le littoral et leurs écosystèmes. Il faut reconnaitre que cette semaine a été un réel espace d'exception, pour examiner et débattre les modalités d'une gestion publique rénovée adaptée aux différentes échelles d'enjeux et de territoires, capable de trouver les justes équilibres, et de prendre en compte des risques concernant les changement climatiques qui constituent une priorité et de prendre en compte aussi l'avenir à long terme. Prenant la parole, le président de l'Association des Doukkala, Abdelkrim Bencherki, a indiqué que les zones côtières seront les premières à subir les conséquences de l'élévation du niveau marin due aux changements climatiques. C'est pourquoi, a t-il précisé, nous avons jugé important de mener un débat sur le sujet du développement durable des zones côtières parce que les enjeux de la protection de la mer et du littoral ne sont pas qu'un enjeu environnemental, puisqu'ils sont rattachés à des questions fondamentales sur les plans social, économique et géopolitique. M. Bencherki a ajouté que par le biais de ce débat scientifique, l'Association des Doukkala a voulu essayer de trouver des solutions qui pourraient améliorer les perspectives d'un effort régional et national plus efficace destiné à relever le défi que posent les changements climatiques et la gouvernance des littoraux, y compris des mesures visant à atténuer ou à s'adapter aux changements climatiques à court et à long terme..., mentionna le président de l'Association des Doukkala dans son allocution inaugurale. L'objectif, souligna pour sa part le Pr. Yehya Boughaleb, président de l'université fédérer la réflexion sur une nouvelle gouvernance de la mer et du littoral, que nous avons mis en place au niveau de notre université le Centre du Littoral et de la Mer, qui en plus de la production de la connaissance scientifique, jouera le rôle d'interface avec les usagers institutionnels et professionnels de la région au niveau du littoral. Ce Centre de Recherche Universitaire pourrait être le premier jalon d'un observatoire régional du littoral et de la mer, dans lequel toutes les institutions agissant sur le littoral sont représentées. L'objectif final étant de concevoir, sur la base des données scientifiques régulièrement mises à jour, et dans une démarche de développement durable, un modèle de gestion intégrée du littoral prenant en considération notre spécificité régionale, et concilier ainsi les impératifs de sa valorisation et sa protection, avec les exigences du développement économique, social et culturel de la région... « le royaume s'est engagé bien avant la COP 21 à limiter ses émissions de gaz à effet de serre, en les réduisant de 13% d'ici 2030, par rapport à 2010. En parallèle, le Maroc s'est investi dans un audacieux programme de développement durable, avec l'objectif pour 2030 de produire son électricité en utilisant plus de la moitié (52%) d'énergies « vertes », dites renouvelables, et non polluantes... Et si la COP 21 a été l'occasion "des décisions ", la COP 22 sera la conférence de l'action. Cette continuité est illustrée par le Plan Paris – Marrakech, chargé de développer des outils opérationnels pour mettre en oeuvre les accords adoptés à Paris. Annoncée du 7 au 18 novembre, la conférence de Marrakech aura pour thèmes l'atténuation aux effets du changement climatique et l'innovation en matière d'adaptation. Le Maroc, en abritant la COP 22, veut de tout coeur traduire en actes concrets les résultats de la COP 21, devait-elle conclure ». Cette 10ème édition qui a été un vrai succès à tout point de vue, a été ponctuée par de nombreuses activités à caractère sportif et ludique, ainsi que des concours et une caravane de l'environnement dédiée au nettoyage du parc Mohammed V. Par ailleurs, outre la synthèse et la lecture des principales recommandations retenues à l'issue de ce édition, la dernière journée a été marquée par la remise de prix aux vainqueurs et des attestations de participation aux slameurs.