Dans un communiqué, l'opération de l'OTAN a confirmé avoir mené des frappes aériennes à Kunduz « pour défendre des forces alliées sous le feu ». Des responsables afghans affirment qu'au moins 30 civils afghans, dont des femmes et des enfants, ont été tués par une frappe aérienne de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) contre les talibans à Kunduz, dans le nord du pays, jeudi 3 novembre. Une vingtaine de personnes ont également été blessées. Dans un communiqué, l'opération de l'OTAN en Afghanistan a confirmé avoir mené ces frappes aériennes « pour défendre des forces alliées sous le feu ». Elle ajoute qu'il y aura une enquête sur les allégations de victimes civiles. A la suite de cette attaque, des manifestations ont éclaté à Kunduz. Des dizaines de proches des victimes se sont rassemblées devant les bureaux du gouverneur, transportant des corps d'enfants tués. Ce raid fait suite à des combats dans lesquels deux soldats américains et trois membres des forces spéciales afghanes ont été tués au cours d'une opération antitalibans, dans le district de Kunduz. Depuis le retrait de la majorité des forces occidentales à la fin de 2014, l'opération « Resolute Support » compte 12 000 hommes, dont près de 10 000 Américains. Sous commandement américain, ils sont chargés de former, conseiller et assister leurs pairs afghans et de les appuyer dans leur lutte contre les talibans et le groupe Daech, surtout présent dans l'est du pays. Depuis l'extension de leur mandat en juin par le président Barack Obama, les troupes américaines mènent notamment des bombardement aériens pour protéger leurs alliés afghans ou stopper l'avancée des insurgés islamistes.