Sans conteste! le Discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, devant les membres des deux Chambres du Parlement à l'occasion de l'ouverture de la première session de la première année législative de la 10ème législature, est un document de stratégie de travail de portée profonde à teneur fort ambitieuse, dans la mesure où il appréhende l'administration, son fonctionnement, ses atouts et ses faiblesses, les produits et services qu'elle offre, selon une approche rationnelle, globale et efficiente. S'inscrivant dans une vision du renouveau et de l'innovation et construit sur la base de la réalité du terrain, le Discours du Souverain conclut à travers une radioscopie exhaustive de l'administration d'aujourd'hui tant en termes de structuration, de dysfonctionnements et de lourdeurs que notre administration se trouve, sur nombre de chapitres, en déphasage par rapport aux attentes du citoyen et des opérateurs économiques. Participant d'une approche où Sa Majesté a toujours été à l'écoute de la voix des citoyens, soucieux de lui assurer toutes les conditions d'une vie digne, le Discours du Souverain est la somme d'injonctions concrètes, véritable feuille de route pour une administration devant adopter pour référentiels majeurs, l'efficacité et la célérité, adopter une stratégie de proximité et d'écoute vis à vis du citoyen et de l'environnement qui l'entoure et leur assurer une offre de produits et services de qualité répondant parfaitement aux impératifs du contexte. Cette vision, expression de la volonté affirmée d'aller de l'avant dans la mise en place d'institutions efficientes et solides, en vue de la consolidation des fondements de l'Etat de droit, de la bonne gouvernance et du développement intégré et durable, prend, de nos jours, réellement le pas et, par conséquent, fait que notre administration se trouve réellement interpellée et donc devant des choix décisifs. En effet, dans le contexte où nous vivons qui, faut-il le souligner, est fortement marqué par la professionnalisation des services et des prestations offertes aux citoyens, tous les efforts doivent être centrés sur l'extension et la modernisation du réseau, le développement d'un pilotage et d'un management de qualité, l'ouverture de l'administration sur son environnement et ses partenaires, le développement et la professionnalisation des services aux usagers. Aujourd'hui, les nouvelles exigences font que l'administration doit impérativement s'adapter et il est donc pressant à ce qu'elle puisse répondre aux besoins des usagers en termes d'écoute, de proximité, d'efficacité et d'efficience. Dans cette logique, alors que le développement de l'administration est tributaire de l'adoption d'une nouvelle approche de gestion basée sur les résultats, il est essentiel de souligner que ceux qui sont au service de l'administration ne doivent plus seulement être de bons techniciens de la Fonction publique, mais doivent être des artisans du changement, de véritables managers doublés de bons négociateurs, capables de mettre en œuvre les outils dont l'administration a besoin pour se réformer et se refonder. Cela requiert, bien évidemment, la mise en place de process de progrès tant en termes de modernisation, décentralisation poussée, développement de partenariats, célérité et une meilleure qualité de service. Dans cette orientation, il n'y a aucun doute qu'aussi bien l'usager ainsi que l'entreprise et l'ensemble des partenaires du service public se trouveront au cœur d'une réelle dynamique du progrès, partenaire d'une administration qui soit en mesure de se remettre en question pour s'adapter et qui soit en position de mieux piloter le changement grâce à ses crédos de transparence et de la bonne gouvernance, une meilleure connaissance des besoins, et ayant toutes les capacités et choix pour optimiser les outils dont elle dispose et, in fine, être en position d'offrir des services de qualité et mieux satisfaire aux attentes des citoyens. C'est donc dans cette logique dont procèdent les Hautes Orientations de Sa Majesté le visant à faire en sorte à ce que notre pays poursuive résolument sa marche vers le progrès et la modernité afin de consolider les bases d'une administration de proximité, à l'écoute de son environnement, une administration qui soit moins pléthorique, axée sur une logique de résultats, soucieuse de la rationalisation de ses coûts, résolument engagée à observer scrupuleusement les règles déontologiques et d'éthique, à faire prévaloir les principes de transparence et de la bonne gouvernance. Le ton est donc donné pour que notre administration et notre service public réussissent ce saut qualitatif aux retombées fort significatives sur notre économie et sur notre société. S'ouvre ainsi un chantier d'envergure en termes de simplification des procédures administratives, de réduction des complexités et de bannissement des dysfonctionnements qui affectent certaines procédures et prestations et ce afin d'éradiquer ce qui constitue pour les citoyens et pour les investisseurs, particulièrement dans le secteur de l'entreprise, des obstacles qui annihilent la volonté d'innovation et des difficultés qui découragent l'initiative. Un chantier devant être placé au rang de priorité absolue et qui soit le levier fort d'une administration qui soit au service du développement global à travers l'approfondissement du concept de l'administration citoyenne, l'amélioration et l'élargissement de ses champs de compétences et le relèvement du niveau et de la qualité de ses prestations.