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Ouverture, aujourd'hui à Marrakech, du 11ème Forum panafricain de la modernisation de l'Administration publique: L'impératif de la gouvernance responsable
C'est aujourd'hui que s'ouvrent, à Marrakech, les travaux du 11ème Forum panafricain de la modernisation de l'Administration publique, sous le thème «La gouvernance publique responsable et son rôle dans le renforcement et la consolidation de l'Etat de droit en Afrique». Organisé par le ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration en collaboration avec le Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement (CAFRAD), et ce, en mage de la 53ème session du Conseil d'Administration du CAFRAD, ce 11ème Forum de deux jours est bien un saut qualitatif vers plus d'efficacité et d'efficience de l'Administration, plus de proximité, de transparence et une meilleure gouvernance. Des impératifs majeurs, au menu d'intenses débats et d'échanges entre les politiques, les décideurs, la société civile, les chercheurs et les experts nationaux et internationaux d'horizons divers. Ceux-ci, dont l'échange porte aussi bien sur la notion de gouvernance responsable et le rôle des institutions publiques, sur les institutions nationales de promotion de l'éthique administrative, sur le rôle et la place des usagers de l'Administration et des technologies de l'information et de la communication ainsi que sur la contribution des organisations régionales et internationales à la construction d'une gouvernance responsable axée sur les valeurs d'Etat de droit,... (ceux-ci) ont à cœur la consolidation des structures d'une administration réellement au service du citoyen, une administration à l'écoute de l'environnement et donc en mesure de s'arrimer à la mondialisation et d'être acteur actif et compétitif dans le processus de profondes mutations qui s'opèrent aujourd'hui. Sachant pertinemment qu'à l'ère des réseaux, tout pays qui ne parvient pas à utiliser efficacement les nouvelles technologies d'information et de communication, qui ne parvient pas à rehausser le niveau de performance, de professionnalisation de son administration et à œuvrer dans une logique de transparence et de bonne gouvernance, risque fort de voir son niveau de développement reculer et donc manquer son arrimage à l'économie mondiale. Aujourd'hui, il est admis de par le monde que l'Administration est en phase de se restructurer selon des logiques nouvelles et des concepts nouveaux (services en ligne, dématérialisation des formulaires,...) impliquant ainsi offres innovantes de produits aux usagers, meilleure qualité de services, réactivité et anticipation des attentes des usagers, optimisation de l'usage des nouvelles technologies,... bien des choix stratégiques qui font de l'administration une organisation performante, ouverte sur son environnement et à l'écoute des usagers et des utilisateurs. Cette orientation, si elle a permis le renforcement de la gouvernance administrative sur la base de la contractualisation, de la responsabilité et de la transparence, elle a insufflé toute une dynamique aux flux d'investissements croisés et renforcé la confiance partagée entre l'administration, les citoyens et les investisseurs. Le travail en profondeur qui se poursuit de nos jours, à travers cet important colloque, crédite, à coup sûr, les organisateurs de la volonté affirmée d'aller de l'avant pour concrétiser le grand chantier visant le développement de l'administration sur des bases de renouveau où il n'y a pas de place pour une gestion improvisée, mais plutôt une approche basée sur les résultats. Etant conscients que les administrations qui ont réussi à franchir le cap, relevé les défis de la qualité de leur offre de service, sont celles qui font l'effort de se moderniser, d'adopter les nouvelles technologies et d'optimiser aussi bien leur potentiel humain que les moyens et les outils dont elles disposent. Notre pays, poussé par la modernisation et les défis qu'elle lui impose, a fait de la modernisation de son administration un chantier hautement prioritaire. Aujourd'hui, en dépit des reproches et des critiques faites au fonctionnement et à la qualité des prestations, il a été démontré que notre administration a de tout temps fait montre d'une grande efficacité et efficience. En atteste : le constat fait par la Banque Mondiale il y a quelques années, lors d'une table ronde sur le développement et la gouvernance au Maghreb, a été on ne peut plus clair : «La qualité de l'administration marocaine est jugée supérieure à la moyenne régionale des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient et bien supérieure de la moyenne des pays à revenu intermédiaire». Notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté Mohammed VI, qui s'est tôt engagé dans une dynamique de progrès, qui a consenti d'énormes investissements dans le chantier de modernisation de son administration, offre aujourd'hui un modèle de par son expérience et son expertise. Un modèle qui puise son fort dans le nouveau concept d'autorité tel que préconisé par Sa Majesté et qu'il y a lieu d'apprécier à l'aune de plusieurs indicateurs, dont notamment l'amélioration du processus de traitement de l'information effectué par l'administration, la lutte contre la complexité et la lenteur administrative, la simplification des procédures, la transparence, la bonne gouvernance, l'instauration de nouveaux rapports avec le citoyen, de meilleurs services, proximité, écoute,... Autant d'atouts aux apports énormes pour la modernisation de l'Administration, que livre l'expérience marocaine et bien d'autres expériences que ce soit au niveau du continent africain, européen et de par le monde de façon générale. Des atouts sur lesquels il faut capitaliser pour permettre à l'administration, à toutes les administrations, de jouer le rôle qui lui échoit : celui d'être un fédérateur des synergies, un facteur d'attractivité et un levier de développement au plein sens du terme.