A Mascate, la capitale omanaise, aura lieu, en octobre prochain, la 8ème Conférence annuelle sur le e-gouvernement dans le monde arabe. Annoncée par l'Organisation arabe pour le développement administratif, cette rencontre, alors qu'elle sera l'occasion de revisiter le chemin parcouru et de fixer les axes d'action pour l'avenir, constitue une opportunité pour jeter toute la lumière sur les énormes défis auxquels les pays du monde arabe se trouvent aujourd'hui confrontés dans ce domaine. Des défis qui se résument à l'idée de faire en sorte à ce que le combat pour la modernisation de l'administration, soit l'expression d'une logique au terme de laquelle l'administration dont le monde arabe a besoin aujourd'hui, soit une administration moins pléthorique, une administration axée sur une logique de résultats, soucieuse de l'optimisation de ses outils, de ses choix budgétaires et surtout ouverte sur son environnement. L'efficience d'une telle approche est à apprécier à l'aune de deux fondamentaux : optimiser les prestations de l'administration sur la base des principes de célérité, d'efficacité et de qualité. Répondre au mieux aux besoins des citoyens, usagers du service public. La finalité étant de permettre l'émergence d'une administration devant permettre au monde arabe d'occuper la place qui lui revient dans un monde transformé par la révolution numérique en cours. Une transformation qui traduit, voire qui s'inscrit dans des réalités et des logiques autres vécues jusque-là : celles qui font que les temps ont bien changé et que nous sommes face à de nouvelles générations avec de nouveaux besoins et de nouvelles exigences. Des générations en prise avec les transformations et les mutations de la société où nous vivons et donc au fait, grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, des grandes avancées réalisées par ailleurs par l'administration là où elle est par excellence citoyenne et de proximité offrant des produits et services de qualité. A tous ces niveaux, personne ne conteste d'ailleurs que si l'administration a franchi des pas considérables grâce aux services en ligne, formidables leviers de développement, l'évidence est qu'à l'ère des réseaux tout pays qui ne parvient pas à utiliser efficacement les nouveaux outils et les nouvelles technologies risque fort de voir son niveau de développement reculer et donc manquer son arrimage à l'économie mondiale. Le défi est donc de taille pour les pays du monde arabe et à eux de saisir les opportunités que leur offrent pareilles rencontres, à eux de capitaliser sur les expériences réussies au sein de l'espace arabe et de les adapter aux spécificités du contexte. Dans ce cadre, il est vrai que l'expérience de l'administration marocaine constitue une référence et un sujet à prendre avec beaucoup d'intérêt. En effet, de par les avancées considérables réalisées par notre pays dans le cadre de la stratégie e-Maroc, de par les efforts consentis visant à mieux maîtriser les nouvelles technologies, améliorer le rendement de notre administration et relever le standard de ses prestations, l'expérience marocaine s'impose aujourd'hui comme un choix stratégique, aux atouts énormes pour asseoir les bases d'une organisation performante, impérative pour le développement du monde arabe. L'administration marocaine dont le fort se base sur les principes tels que préconisés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à travers le nouveau concept d'autorité dont il avait posé les jalons dans l'un de ses discours, connaît aujourd'hui une forte dynamique. Une dynamique qui se traduit en termes de renouveau, d'innovation et de progrès et qui en fait qu'elle est productive, attractive et en phase avec son environnement immédiat.