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12ème édition du Forum panafricain sur la modernisation de l'administration publique et des institutions de l'Etat : La dimension culturelle, levier fort du développement
Une nouvelle impulsion vient d'être donnée, à Tanger, à la coopération Sud-Sud au service du développement durable et à l'ambition d'œuvrer résolument et en synergie pour un continent africain fort, se positionnant en véritable partenaire mondial et acteur actif et compétitif. Ainsi, sous la présidence du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, Président du Conseil d'administration du Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD) , M. Mohamed Moubdii, la ville du détroit a abrité, du 30 mai au 1er juin, la 12ème édition du Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l›administration publique et des institutions de l›Etat, tenue en marge du 54ème Conseil d›administration du CAFRAD. Organisée sous le thème "la dimension culturelle de la gouvernance publique responsable dans la poursuite des objectifs de développement durable", cette importante manifestation, de par la richesse des interventions et la qualité des intervenants et de l'organisation, a vu la participation, en plus du Gouverneur de Sa Majesté sur la province El Fahs Anjra, d'un grand nombre de décideurs politiques et de ministres africains, de chefs de délégations et ambassadeurs des pays membres, de chercheurs, d'experts et de spécialistes, ainsi que des représentants des institutions internationales et régionales spécialisées et des représentants de médias audiovisuels, électroniques et de la presse écrite. Donnant le coup d'envoi aux travaux de cette rencontre, M. Moubdii, après avoir souligné l'actualité de la thématique, a rappelé que ce forum est devenu un rendez-vous africain incontournable dans la mesure où il constitue un espace d'échange d'expériences, de partage, de réflexions et de débats enrichissants et fructueux sur les problématiques liées à la modernisation du service public. Dans cette approche, et tout en mettant en exergue le rôle majeur joué par le Maroc et son engagement à consolider et raffermir les liens de coopération Sud-Sud en droite ligne de la vision perspicace de Sa Majesté le Roi, le ministre a insisté sur le rôle du Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), qui, a-t-il souligné, est le premier centre panafricain de formation et de recherche du continent pour l›amélioration des systèmes de l›administration publique et de gouvernance en Afrique. Pour sa part, le directeur général du CAFRAD, Stéphane Monney Mouandjo, rendant un hommage appuyé au Maroc pour son soutien et l'appui qu'il apporte au CAFRAD et aux pays du continent africain, a rappelé que cette réunion vise à débattre de plusieurs sujets en relation avec le développement et la gestion administrative, et du rôle important du Centre dans l›élargissement des domaines de coopération avec d›autres pays africains, à échanger les expériences et les expertises en matière de compétences institutionnelles, de gouvernance et de programmes de formation, et à promouvoir la coopération africaine, et a mis l›accent sur la nécessité d›adopter les principes de transparence, d›intégrité et de professionnalisme en matière d›administration publique, en tant que fondement du gouvernement et des services publics ouverts. Une occasion qu'il a saisie pour appeler les gouvernements africains à s›ouvrir davantage sur les nouvelles technologies de l›information et de la communication en vue de répondre aux exigences diversifiées des citoyens, des partenaires internationaux et des investisseurs de sorte qu›ils puissent avoir confiance en les systèmes de gouvernance adoptés par ces gouvernements. Guidés par les impératifs de mettre en place et de consolider les bases d'une administration publique créative et inventive, fondée sur la transparence, l'écoute et la proximité avec le citoyen, les participants à ce 12ème forum, outre qu'ils ont ainsi mis le doigt sur nombre de dysfonctionnements de l'administration en Afrique mais également sur les performances dégagées à travers de nombreuses expériences, ont convenu de l'importance du combat qui reste à mener, un combat qui se décline, ont-ils unanimement reconnu, en termes d'un service public de qualité, d'un service public devant être offert dans les meilleures conditions d'efficacité et avec toute la célérité et la transparence requise. En somme, d'un service public qui soit fondateur et levier de la gestion rationnelle et de la bonne gouvernance. C'est dire que l'administration pour laquelle les Africains combattent aujourd'hui, à travers l'action commune, la coopération et le partenariat, devrait être une administration efficace, sous-tendue par la gestion rationnelle de son capital humain, de ses ressources et par une logique de résultats, soucieuse de l'optimisation de ses outils et de ses coûts, des choix de rationalité budgétaire et surtout ouverte sur son environnement. Autant d'axes majeurs sur lesquels l'ensemble des intervenants se sont attardés et dont les contributions à travers toutes les thématiques qui ont été appréhendées ont constitué une véritable richesse pour le partenariat et pour le travail en commun, et qui sont en mesure de permettre à l'administration en Afrique de jouer le rôle qui lui échoit au niveau de l'échiquier politique régional, intrarégional et international : celui d'être un fédérateur des synergies, un facteur d'attractivité et un levier de développement. Notre pays, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, offrant une expérience modèle à travers une dynamique résolument engagée aujourd'hui, visant la modernisation de son administration, en termes de profondes réformes et d'innovations, est en droit de s'enorgueillir des grandes avancées réalisées dans ce domaine. Des avancées qui ont été unanimement reconnues et soulignées par l'ensemble des participants à cette 12ème édition du Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l›administration publique et des institutions de l›Etat Ceux-ci ont dit leur engagement à multiplier les canaux de communication et à diversifier les partenariats afin de gagner plus de temps pour faire avancer le processus de modernisation en cours. Convaincus que les administrations qui réussissent aujourd'hui à franchir le cap et à relever les défis nés de la mondialisation et de la globalisation des échanges, sont celles qui font l'effort de se moderniser, d'adopter les nouvelles technologies de l'information et de la communication, celles qui parviennent à optimiser aussi bien leurs outils de travail que leur capital humain. Dans cette perception, il est important de relever que le choix de la thématique, à savoir "la dimension culturelle de la gouvernance publique responsable dans la poursuite des objectifs de développement durable", est révélateur à plus d'un titre, et ce, au regard du rôle de la culture comme levier fort dans le développement des Nations. Relevant du concept du capital immatériel sur lequel Sa Majesté le Roi avait axé son Discours en 2014, ce concept est aujourd'hui adopté sur une vaste échelle aussi bien par les organisations onusiennes de développement et même par les pays avancés, dans leurs approches concernant toutes les actions, les programmes et les stratégies de développement à travers le monde. Cette édition, rappelons-le, a été marquée par la remise du Prix panafricain du service public, créé lors de la 53ème session du Conseil d›administration du CAFRAD et du 11ème Forum panafricain sur la modernisation des services publics et des institutions de l›Etat tenus à Marrakech en 2015. Décerné dans 3 catégories, à savoir l›administration électronique «Solution mobile» et «service en ligne», l›innovation et l›amélioration de la qualité du service public et la promotion de l›approche genre dans la Fonction publique, ce Prix ambitionne essentiellement de récompenser les innovations en matière de gouvernance, motiver les fonctionnaires pour promouvoir la créativité, rehausser l›image du service public et de renforcer la confiance dans le gouvernement, ainsi que d›identifier et de partager les initiatives réussies, et ce, afin de promouvoir la mutualisation des efforts et synergies entre les pays. Ont ainsi été primés la Côte d'Ivoire pour son Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l'Etat, le Niger pour son service public ambulant, le Cameroun pour l'amélioration de son système des droits des agents publics et également pour la candidature non prise en considération à cause de son non éligibilité, le Nigeria pour son outil d'auto-amélioration des structures parapubliques ainsi que le Maroc pour ses services en ligne « Portnet » et pour son application mobile « e-justice ».