La demande intérieure privée aurait légèrement progressé au troisième trimestre 2016, dans un contexte d'augmentation des dépenses de consommation des ménages, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les dépenses de consommation des ménages se seraient accrues de 2,4%, au lieu de +2,2% un trimestre auparavant, sous-tendues par une amélioration de 4,2% des transferts des Marocains Résidants à l'Etranger (MRE) et un accroissement de 6,8% de l'encours des crédits à la consommation, précise le HCP dans son point de conjoncture. Cette progression de la demande intérieure aurait continué de profiter aux importations de biens de consommation, dont la hausse se serait établie à 16,5%, au troisième trimestre 2016, indique le HCP. De son côté, l'investissement productif aurait enregistré un accroissement de 4,2%, au troisième trimestre 2016, au lieu de 3,9% un trimestre auparavant, note le HCP, soulignant que cette évolution serait, particulièrement, attribuable au raffermissement de l'investissement en produits industriels, dans le contexte d'un renforcement des importations de biens d'équipement et d'une progression de 4,4% du flux des crédits accordés à l'équipement. En revanche, l'investissement en construction aurait légèrement ralenti, en ligne avec la poursuite du reflux de l'encours des crédits destinés aux promoteurs immobiliers. Les prix à la consommation auraient augmenté de 1,6%, au troisième trimestre, au lieu de 1,9% un trimestre auparavant. Ce ralentissement aurait résulté, essentiellement, de la décélération du rythme de croissance des prix des produits alimentaires (+2,9% au lieu de +3,7% un trimestre plus tôt), explique le HCP. Le repli de l'inflation alimentaire proviendrait, notamment, du reflux des prix de certaines denrées, en particulier, ceux des oignons et des œufs, après les hausses exceptionnelles qu'ils avaient connues au trimestre précédent. En revanche, les prix des produits non-alimentaires auraient maintenu leur rythme de croissance modéré, affichant une augmentation de 0,6%, en glissement annuel, fait savoir le HCP. L'inflation sous-jacente, qui exclut les tarifs publics, les prix des produits énergétiques et des produits alimentaires frais, se serait établie à +1,4 %, au lieu de +1,6%, au deuxième trimestre 2016, sous l'effet du léger recul des prix des produits manufacturés, souligne le HCP. Progression des créances sur l'économie à +4,9% au 3è trimestre 2016 La progression des créances sur l'économie se serait poursuivie au troisième trimestre 2016, pour se situer à +4,9% en glissement annuel, au lieu de +3,7% un trimestre plus tôt, selon le HCP. Cette évolution, conjuguée au ralentissement des réserves internationales nettes, aurait permis de maintenir la croissance de la masse monétaire au niveau enregistré lors du trimestre précédent, soit +4,9%, estime le HCP dans son point de conjoncture. Le besoin des liquidités des banques se serait nettement accru, en relation avec l'augmentation, par la Banque Centrale, du taux de la réserve obligatoire de 2% à 4%, au cours du mois de juin dernier, précise le HCP. Après une détente globale des taux d'intérêt au deuxième trimestre 2016, à la suite de la baisse du taux directeur de la Banque Centrale de 25 points de base, en mars dernier, le marché monétaire aurait connu une reprise de ses différents taux d'intérêt, au troisième trimestre 2016, avec des progressions importantes au niveau des taux interbancaires et ceux des adjudications des bons du Trésor, relève le point de conjoncture. Par ailleurs, le marché des actions aurait poursuivi sa trajectoire ascendante, au troisième trimestre 2016, en nette rupture avec la tendance du début de l'année, fait savoir le HCP. Les indices MASI et MADEX auraient progressé de 10% et 10,3%, respectivement, en glissement annuel, après des replis de 0,8% et 0,9%, un trimestre auparavant, souligne la même source. La capitalisation boursière se serait nettement appréciée, évoluant d'un repli de 2% à une augmentation de 10,7%, entre les deux trimestres successifs, note le HCP. Ces performances auraient été attribuables, principalement, à la hausse des cours boursiers des secteurs de l'immobilier, de l'électricité et du transport, explique la même source. Parallèlement, le marché boursier aurait enregistré une amélioration des échanges, même si les investisseurs en actions auraient continué d'intervenir avec prudence et précaution. C'est ainsi que le volume des transactions aurait augmenté de 73,1%, en variation annuelle, conclut le HCP.