C'est ce samedi 27 août, que les quelque 628 000 électeurs que compte le Gabon sont appelés à départager les onze candidats restés en lice pour l'élection présidentielle. La campagne pré-électorale s'était ouverte avec une vingtaine de candidatures déposées devant la Commission électorale (CENAP). Celle-ci a validé quatorze dossiers dont ceux du président sortant Ali Bongo Ondimba et celle de la figure majeure de l'opposition Jean Ping. Trois grands candidats se sont depuis retirés de la course et ont rallié le camp de ce dernier afin de donner une meilleure chance à l'opposition. Portraits des prétendants. A deux jours du scrutin, la campagne électorale pour la présidentielle gabonaise est entrée dans sa dernière ligne droite. Cette campagne a été marquée par des discours xénophobes, fâcheries, ruptures et quelques surprises. La principale a été le ralliement de trois ténors de l'opposition à la candidature de Jean Ping, figure majeure de la vie politique gabonaise qui après avoir été un pilier du régime Bongo au pouvoir depuis 48 ans, entend incarner l'alternance. Malgré les ralliements à son projet, on est loin de la candidature unique de l'opposition que la société civile a appelé de ses vœux. Plusieurs opposants contestent la légitimité de la candidature de Jean Ping et ont décidé de faire cavalier seul. Ces dissidents favoriseront l'émiettement des voix aux urnes le 27 août au détriment de l'opposition. Le pronostic reste incertain à la veille du scrutin. Les observateurs de la CEEAC La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) va déployer au Gabon une mission d'observation électorale, dans le cadre de l'élection présidentielle qu'organise ce pays le 27 août. Composée d'une dizaine d'experts, cette mission sera conduite par le tchadien Abou Moussa, ancien représentant du Secrétaire général de l'ONU au bureau des nations unies pour l'Afrique centrale (UNOCA). Par ailleurs, près de deux cents experts seront déployés par plusieurs institutions et organisations internationales, dont l'Union européenne, l'Union africaine, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Ong américaine National democratic institut.