L'homme qui succède à Kroll pour redonner élan et vie à un Raja qui ne cesse de surfer depuis quelques années sur les vagues de l'incertitude, arriva à redresser un tout petit peu la planche du surf, mais pas les vagues... L'homme en question est, soi-disant, le « sauveur » Rachid Taoussi qui a préféré laisser couler le MAS, et aller secourir le Raja, en compagnie d'un Aziz Khiati qui lui, au moins, était libre. Un Aziz qui a toujours refusé qu'on lui colle l'étiquette adjoint de Taoussi. Il estimait que sa présence dans le banc de touche. C'est collaborer avec son ami Rachid afin de réussir ensemble un projet dit « Raja » et c'est tout... Mais ce qu'on sache le RCA ne peut pas recruter deux entraîneurs à la fois... Binôme, adjoint ou collaborateur ? La réponse se trouve évidemment dans le contrat établi avec Boudrika... Deux choses l'une, donc, ou Khiati a choisi la célébrité ou le côté financier et pourquoi pas les deux ? ou bien, il penserait qu'on devient un vrai entraîneur en passant par le Raja ? Ce serait un apprentissage à la vitesse V et aussi pourquoi pas une carte visite bien garnie ? Comment, donc, le duo a vécu le reste de la saison ? Il s'est mis au travail pour compléter le boulot entamé par le Hollandais Kroll. Mais Taoussi qui croit tout savoir, a critiqué tout le travail effectué par son prédécesseur. A travers l'évolution du RCA, il s'est avéré que Rachid fut loin des objectifs planifiés auparavant. Comme toujours, sur le papier, l'affaire ne présente pas trop de difficultés. Mais sur le terrain, il en va souvent différemment. Ce fut une saison pleine de tout : victoire, nul, défaite, vandalisme, décès, violence... N'en parlons pas des menaces à l'encontre du duo Taoussi et Khiati. Résultat de la course ; année vierge, an, zéro. Ainsi, le Raja est sorti les mains vides ; pas de titre, pas de CAF et une élimination en Coupe du Trône signé Taoussi. Tout cela ne plaide pas en faveur du duo T.K, qui lui au moins s'en est plein les poches. Les supporters qui ne retiennent que les performances manifestent une certaine inquiétude. La pression populaire augmente. Boudrika démissionne, Hasbane le succède. Un Hasbane qui fut secoué et menacé pour quitter immédiatement la présidence. Il tint bon, il résista et fit des sacrifices qui s'avèrent payantes en éliminant Taoussi au détriment de Fakhir, rappelé pour reprendre de nouveau les destin des Verts. C'est drôle que le « général » a vite oublié comment il fut humilié et limogé ceci n'étonne personne puisque le côté financier a le plus souvent effacé des choses plus graves que le retour de Fakhir. Taoussi enragé s'indigna des méthodes utilisées par le nouveau président. Ah ! bon et comment vous vous êtes débarrassés du MAS Si Rachid ? Aujourd'hui, l'ex coach du RCA ne compte pas lâcher le morceau en décidant de saisir les instances sportives. Au fait, pourquoi Taoussi veut-il rester au Raja pour achever son projet et bâtir une équipe solide, par amour du maillot, par respect pour l'employeur ou pour le public ? Vous avez dit pour l'argent ? Pourquoi pas ? Rassurez-vous Si Rachid, les limogeages, les démissions, les séparations à l'amiable sont monnaies courantes chez le Raja. Si demain le général perdra trois à quatre batailles successives, il quittera le camp sans galons... Ainsi, le Raja est fait !!! Car le Raja a toujours été un club à part. Du coup, la stabilité pour un entraîneur est difficile à obtenir. Vous n'avez qu'à citer le nombre d'entraîneurs qui se sont succédé au Raja. Ce club appartient à tout le monde et chacun a son avis sur la question et c'est là où réside le vrai problème. On peut dire que le club bidaoui est un vent de folie permanent et que même les présidents sont attaqués quand les résultats ne suivent pas. Pour avoir un pouvoir fort, il faut avant tout des résultats, même l'argent ne suffit pas. A Casa le public rajaoui est nostalgique des époques dorées des « Diables Verts ». C'est pourquoi chaque saison qui passe sans titre renforce l'exige et augmente la pression populaire. Le public est impatient... Entraîneur au Raja, ça n'a rien à voir avec une autre place sur un banc ailleurs en championnat. Il s'agit de loin du poste le plus exposé par ce que c'est un endroit où la passion dicte par mal de décisions. Aujourd'hui, les entraîneurs passent, le Raja continue à perdre sa vraie danse et chaque saison ses joueurs. Il n'est plus un modèle de combativité et de solidarité défensive. On l'appréciait de temps à autre pour son brio ou pour son éclat. On lui reconnaissait le talent de se hisser à la hauteur des circonstances, mais on déplorait ses « trous », ses défaillances, son impuissance de faire front. Aucun entraîneur n'a eu un jour l'idée de faire une étude sur le pourquoi de cette maladie qui ronge les Verts... Tout entraîneur, nouvellement recruté, fait beaucoup plus d'études sur son salaire que sur les problèmes du Raja en exigeant le recrutement des joueurs pour assurer sa continuation et son salaire. Le reste on s'en moque... Idem pour les joueurs, qui, aujourd'hui, ont une caisse à la place du cœur... Résultat de la course, les entraîneurs et les joueurs s'enrichissent et le Raja s'appauvrit. Peut-on dire que le football rajaoui est en crise ? Pourquoi le football rajaoui ne donne plus l'exemple ? Pourquoi le RCA ne fait plus peur comme auparavant ? Reste à savoir est-ce que le nouveau comité prendra le bon chemin pour arriver à trouver des réponses à ces questions et aussi rendre l'équilibre de cette grande équipe ? Espérons que ce serait droit au but et non droit dans le mur.