Le coup d'envoi de la 8 ème édition du Festival international du documentaire d'Agadir (FIDADOC) a été donné, lundi à Agadir, par la projection du film "Into darkness", de la réalisatrice belgo-marocaine Rachida El Garani. Le film raconte l'histoire de Mohamed et sa famille qui vivent dans la ville de Taroudant. Onze des membres de la famille sont aveugles. "Tous vivent dans une extrême précarité, mais chacun conserve ses espoirs et ses rêves vivants. Ceux du petits Mohamed : garder ses yeux ! Et pourquoi pas poursuivre des études supérieures comme sa cousine Naima", a indiqué à la presse cette réalisatrice native de Taroudant. La compétition officielle sera inaugurée ce mardi par la projection du film "Callshop Istanbul", coréalisé par Hind Benchekroun et Sami Mermer et qui focalise sur les conversations et confidences de migrants dans une téléboutique d'Istanbul. Cette année, la compétition officielle du FIDADOC comporte dix films du monde entier, d'une durée supérieure à 52 minutes, tous inédits au Maroc. C'est une sélection qui mêle des œuvres remarquées dans les manifestations cinématographiques les plus prestigieuses et des films découverts à travers le réseau professionnel et institutionnel du Festival, en privilégiant les auteurs émergents. Le palmarès sera décerné par un jury composé de cinq personnalités marocaines et étrangères reconnues pour leur engagement au service de la culture en général et du cinéma documentaire en particulier. Il s'agit en l'occurrence de la plasticienne et vidéaste marocaine Touda Bouanani, de la réalisatrice française Sophie Bredier, du monteur et réalisateur suisse Stephane Goël, du réalisateur congolais Dieudo Hamadi et du réalisateur et producteur tunisien Rhida Tlili. Les prix attribués par le jury professionnel sont le Grand Prix "Nouzha Drissi", le Prix spécial du jury et le Prix des droits humains. Cette édition 2016 est marquée également par une mobilisation en vue de la COP22, à travers une sélection de trois films dédiés à des enjeux écologiques majeurs.