Le Salon International de l'Agriculture au Maroc tenu à Meknès du 26 avril au premier mai, sous le thème pour une agriculture résiliente et durable vient d'entamer son programme de conférence. A cet effet, le Forum du Groupe Crédit Agricole du Maroc affèrent au financement de l'agriculture en Afrique ouvre sa troisième édition. Une édition qui avait à traiter mercredi dernier de la durabilité de l'agriculture africaine. Lors de cette édition il a surtout été question de plans agricoles modernes à même de trouver le juste équilibre entre une bonne conduite agricole et une réhabilitation de la dimension sociale de la durabilité. Autrement dit, comment concilier entre une mécanisation intensive édictée de plus en plus par des besoins de rendements pressants et une main d'ouvre agricole de plus en plus exclue du circuit agricole. Pour M. Tariq Sijilmassi, Président du Directoire du Crédit Agricole du Maroc qui avait à traiter de cette problématique lors de l'ouverture de cette troisième édition, les modèles existent certes, mais la problématique réside dans le fait de trouver les moyens de les rendre durables et pérennes. Encore faut-il trouver des possibilités de financements qui auront à prendre en compte ce genre de considérations sans pour autant s'inscrire en faux vis-à-vis de la réglementation prudentielle et de supervision bancaire. Ce qui à son tour renvoie à la grande problématique de produits de la finance agricole pour le développement d'une agriculture durable. Une problématique qui se complique davantage par les aléas et changements climatiques qui interpellent la quête de nouvelles lignes de conduite et dont les premiers éléments de réponse résident, entre autres, dans la conception de politiques judicieuses d'économie d'eau et de recours aux énormes possibilités offertes dans le domaine agricole tant par les énergies renouvelables que par le potentiel de l'agriculture biologique. A ce niveau au Crédit Agricole, l'on précise que le Maroc peut faire profiter les pays subsahariens de son expérience en la matière d'autant plus qu'il est parvenu à faire passer l'équivalent de 500.000 ha de circuit d'irrigation traditionnelle au goutte à goutte et qu'au terme de cette année, les derniers chiffres communiqués en la circonstance et afférents à l'assurance agricole, font état d'une superficie agricole couverte de l'ordre d' un million 500.000hectares. Un record jamais atteint auparavant et qui, au vue des conditions de déroulement de l'actuelle campagne agricole surtout au niveau de la céréaliculture, poussera la MAMDA (Mutuelle agricole marocaine d'assurances) à débourser des sommes conséquentes au profit des agriculteurs ayant souscrits des polices assurances anti sécheresse notamment. Quoiqu'au Crédit Agricole, l'on préfère beaucoup plus parler d'un retard de précipitations au niveau de zones bour défavorables que d'une année sèche.