L'année 2015 a été une année marquée par deux événements majeurs. Tout d'abord, le marché a connu l'accroissement de la surcapacité de production nationale dans un contexte de faible croissance de la consommation nationale, entrainant ainsi une baisse importante des prix de vente. Par ailleurs, les importations massives de billettes chinoises ont accentué cette baisse des prix tout en induisant une perte de compétitivité des aciéristes. Dans ces conditions, le chiffre d'affaires de Sonasid recule de 17 % contre 2014 à 3 425 MDH sous l'effet conjugué de la baisse du volume (-5 %) et des prix de vente (-13 %). L'EBITDA baisse de 69 % à 109 MDH contre 356 MDH en 2014 en dépit de l'amélioration des performances industrielles et des actions relatives à la réduction des coûts fixes. Le résultat d'exploitation est également en retrait à -48 MDH contre 155 MDH en 2014. Le résultat net s'établit à -37 MDH, par rapport à 160 MDH en 2014. Dans ce contexte difficile Sonasid a bien résisté comparativement à la situation financière des sidérurgistes dans le monde qui ont affiché de lourdes pertes en 2015. Sonasid a en effet poursuivi le déploiement des chantiers stratégiques à savoir l'optimisation de ses coûts de production et le développement de son réseau de distribution. Sonasid a ainsi pu maintenir son leadership sur le marché national, un positionnement qu'elle entend consolider en renforçant davantage son empreinte sur les circuits de distribution. La pression ne semble pas se relâcher en 2016 pour la sidérurgie dans le monde. Les surcapacités et la tension sur les prix vont se maintenir pour une durée qu'il est encore difficile à estimer. Une situation dans laquelle Sonasid devra faire preuve d'une souplesse accrue dans le pilotage de son activité pour répondre aux besoins du marché dans les meilleures conditions de prix, service, qualité et délais.