Emmanuel Dierckx de Casterlé, ancien ambassadeur de l'ONU au Maroc, vient de signer son ouvrage "Femmes du Maroc Saharien, leurs histoires et leurs secrets" mettant en exergue la diversité culturelle du Maroc et la culture hospitalière des Marocains, du Nord au Sud. Dans ce livre, l'auteur dont la carrière de diplomate international l'a amené à résider à Rabat depuis de nombreuses années, relève que la richesse du Maroc vient de sa diversité culturelle et que le dénominateur commun à cette diversité est la culture de l'hospitalité du Marocain, connu pour ouvrir ses portes, du Nord au Sud. Au centre de ces rituels et de ces traditions culturelles, la femme joue indéniablement un rôle de transmission d'un savoir-vivre ancestral, écrit Emmanuel Dierckx, notant que c'est grâce aux mères, tantes et grand-mères, qui vécurent étroitement dans une complicité et un partage, que les rituels furent perpétués dans les familles, de génération en génération. Ainsi, chaque région du Maroc porte son identité, fait-il constater, soulignant que le Sud est réputé par ses traditions culinaires, artisanales et vestimentaires, influencées par des courants historiques eux-mêmes adaptés aux conditions climatiques et venant étoffer la richesse d'un pays qui ne laisse pas indifférent. La femme saharienne est connue pour sa fierté, développant une expression particulière de sa féminité, qui lui donne une place et un rôle majeurs dans la société. Présence, rituels, histoires, tout concourt à sa découverte dans cet ouvrage destiné à lui rendre hommage. Par son intérêt marqué pour cette région et ses habitants, Emmanuel Dierckx de Casterlé a réussi donc l'exercice de retranscrire les histoires confiées par ces femmes, aux chemins de vie captivants et aux personnalités fascinantes. Le livre parle entre autres de lamelhfa, la tenue féminine traditionnelle qui représente sans aucun doute le caractère identitaire le plus marquant de la femme sahraouie. Vêtement unique au Sahara, utilisée par les femmes sahraouies pour se protéger, la melhfa est un grand voile de tissu de couleurs vives. Ce drapé d'un seul pan s'apparente au sari indien et proviendrait d'un village indien situé sur les rives de l'Hindoustan, en passant par l'Afghanistan, la Perse et la Syrie. Il aurait été transporté d'Est en Ouest par les caravaniers revenant du pèlerinage à la Mecque, et est attesté dans la région saharienne depuis le 11ème siècle, croit savoir l'auteur. L'ouvrage parle aussi des vaisseaux du désert que sont les dromadaires, ces chameaux à une seule bosse, faisant partie inhérente de la vie quotidienne des gens du désert. On les retrouve jusqu'à la Mecque, mais ils se distinguent des autres chameaux, ceux de Mongolie et de Chine qui ont deux bosses. "Femmes du Maroc Saharien, leurs histoires et leurs secrets", paru aux éditions Mayshad avec l'appui de l'Agence du Sud, consiste en une galerie de 21 portraits de femmes du Sud du Maroc, écrits par Emmanuel Dierckx et illustrés par Nezha Alaoui. Né à Bruxelles et résidant au Maroc depuis plusieurs années, M. Dierckx de Casterlé est Maître en économie, diplômé de l'Université Catholique de Louvain et licencié en philosophie de l'Institut Saint Thomas d'Aquin. Diplomate international pendant une quarantaine d'années partagées entre New York, siège de l'ONU, et de nombreux pays africains, il servit en poste au Maroc à deux reprises, où il termina sa mission comme coordonnateur des Nations Unies.