Les chantages avec extorsion de fonds sont devenus une des armes les plus utilisées par les cyberescrocs. Cette technique d'arnaque devient particulièrement redoutable, quand elle exécutée par un cyber criminel averti. C'est le cas de ce réseau criminel très dangereux composé de quatre malfaiteurs spécialisés dans la cyber-escroquerie, épinglés mercredi dans une villa à Sidi Bouzid. Il s'agit de quatre suspects originaires de Oued Zem et une femme résidant à Casablanca avec un casier judiciaire criblé d'antécédents du même genre. Les victimes peuvent être des Marocains mais visent surtout les personnes originaire des pays du Golfe, comme ce fut le cas de la dernière proie dudit réseau. La femme, qui est le moteur du réseau, propose à sa future victime d'entamer une conversation par webcam. Au cours de la conversation, elle diffuse, via skype ou msn, des séquences vidéos aguichantes, en vue de faire croire à sa victime qu'il entame un tchat-sexy. L'escroc prétend toujours avoir un problème de micro, car bien évidemment il prend le soin de supprimer le son de la vidéo, afin de ne diffuser que les images. Il invite alors son interlocuteur à lui emboîter le pas, c'est-à-dire se dévêtir,... et c'est de là que part le début des « ennuis ». Et c'est là où entre en danse le reste du réseau... On imagine bien le désarroi d'une victime d'un tel chantage, quand elle évalue l'impact que pourrait avoir la diffusion d'une vidéo compromettante sur le plan professionnel et social. Cette forme d'escroquerie ressemble à bien des égards au viol à quelques degrés de gravité près, car dans la majorité des cas les victimes n'osent en parler à personne, préfèrent porter en silence le poids de cette énorme source de stress permanent...