La Chambre des conseillers a adopté, mardi à l'unanimité, le projet de loi n 58-15 modifiant et complétant la loi n 13-09 relative aux énergies renouvelables. Présentant ce projet de loi lors d'une séance plénière de la Chambre, le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Abdelkader Amara, a indiqué que ce texte vise à revaloriser les capacités nationales en matière d'énergies renouvelables et à donner davantage de visibilité aux investisseurs du secteur privé et aux professionnels intéressés par des projets énergétiques. La présentation de ce projet, a expliqué le ministre, intervient pour faire face à la croissance soutenue de la demande en électricité qui dépasse 6 pc annuellement et accompagner le développement socio-économique du Royaume, ce qui exige, selon M. Amara, la mobilisation de toutes les capacités des énergies renouvelables dont dispose le Maroc. L'objectif est de réduire la dépendance énergétique à l'étranger et de contribuer de manière efficace et positive dans la diminution des émissions des gaz à effet de serre mettant en place un exemple efficient de l'exploitation des énergies renouvelables, a fait savoir le responsable marocain. Dans ce contexte, il a rappelé l'importance accordée par le Maroc au secteur des énergies renouvelables, notamment après le discours de SM le Roi Mohammed VI lors de la COP21 à Paris dans lequel le Souverain a annoncé que l'objectif de 42 pc, qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter aux besoins du Maroc en 2020, a été porté à 52 pc à l'horizon 2030. Après avoir mentionné les contraintes ayant entaché la mise en œuvre de la loi n 13-09, M. Amara a signalé que le projet de loi 58-15 vise à porter de 12 à 30 mégawatts la capacité minimale des projets de production d'énergie électrique à partir de sources d'énergie hydraulique, de même qu'il a souligné la possibilité de vente de l'excédent d'énergie électrique issue de sources d'énergie renouvelable à des installations reliées au réseau électrique national de haute ou de très haute tension de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), outre le principe d'ouverture du marché d'énergie électrique de faible tension produite à partir des énergies renouvelables. De leur côté, les différents groupes parlementaires à la Chambre des conseillers ont salué ce projet, estimant que ce texte promouvra l'investissement dans le secteur, augmentera le rythme de la création d'emplois et ouvrira de nouveaux horizons dans l'utilisation des énergies renouvelables.