La loi de finances US, adoptée par le Congrès et promulguée dans la foulée, vendredi, par le Président des Etats-Unis, Barack Obama, stipule encore une fois que l'aide américaine destinée au Maroc soit affectée à l'ensemble du territoire national, y compris les provinces du sud. Dans son rapport législatif, le Congrès, avec ces deux chambres, a réitéré son soutien bipartisan fort et sans équivoque à la politique américaine en vigueur, de longue date, portant sur une solution négociée à la question du Sahara, sur la base du plan d'autonomie, sous souveraineté marocaine, et a encouragé le secteur privé américain à investir dans les provinces du sud. Ce rapport stipule, en effet, expressément que les fonds destinés à l'aide au Maroc soient également "rendus disponibles" au profit des provinces du sud, ajoutant que le Congrès US "demeure préoccupé par l'échec enregistré sur la voie du règlement du conflit du Sahara et par la situation des populations dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie". Le Congrès appelle, dans ce sens, "le Secrétaire d'Etat (John Kerry) à œuvrer dans le sens d'un règlement négocié à ce conflit, en droite ligne de la politique américaine soutenant une solution sur la base du plan marocain d'autonomie", en soulignant que ces efforts diplomatiques intensifiés sont de nature à aboutir à "un règlement réaliste à ce conflit qui n'a que trop duré et à la fin de la mission onusienne en cours depuis plus de deux décennies". La branche législative US recommande, en outre, à l'administration d'encourager le secteur privé US à investir dans les provinces du Sud du Royaume. Rappelons que le plan d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, est soutenu par trois administrations américaines successives depuis celle de Bill Clinton, à l'exécutif que dirige le Président Obama en passant par l'administration de George W. Bush. Ce soutien à l'initiative marocaine trouve son expression également auprès d'une majorité bipartisane écrasante au Congrès. Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné la rencontre au sommet, à la Maison Blanche en novembre 2013, entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Obama, les deux Chefs d'Etat ont réaffirmé "leur attachement partagé à l'amélioration des conditions de vie des populations du Sahara". Tout au long des dernières décennies, le Maroc a investi des milliards de dollars dans le développement socio-économique dans les provinces du sud et procédé au lancement du projet de régionalisation avancée en vue d'octroyer davantage de pouvoirs aux institutions locales et régionales sur l'ensemble du territoire national, y compris dans les provinces du Sud. Dans Son discours à la Nation à l'occasion du 40è anniversaire de la Marche Verte, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a annoncé une série de nouveaux projets de développement destinés à renforcer le progrès dans les provinces du Sud et à consacrer la vocation de cette partie du Royaume en tant que hub pour le commerce et les investissements en Afrique, notamment à travers un réseau routier et de transport aérien consolidé pour desservir les différentes destinations africaines. Le Souverain a également annoncé la construction d'une ligne ferroviaire de Tanger à Lagouira pour relier le Maroc au reste du continent africain et la création prochaine d'un fonds de développement économique ayant vocation à renforcer le tissu économique, soutenir les entreprises et l'économie sociale et assurer l'emploi et un revenu stable, surtout pour les jeunes. "Force est de constater que le Royaume du Maroc a placé la dignité et le bien-être des Sahraouis au cœur de ses priorités", a souligné l'expert US des questions législatives, Jordan Paul, qui réagissait à la promulgation de la loi de finances US. Il s'est dit "ravi" de voir "le gouvernement américain soutenir notre allié le plus fiable dans la région dans ses efforts visant à favoriser un développement inclusif dans les provinces du Sud".