La douzième édition du Festival international du film transsaharien de Zagora placée sous le thème "Le cinéma et la tolérance", s'ouvre ce jeudi, consacrant la continuité et l'excellence ayant marqué cette manifestation culturelle depuis son lancement. Cette édition est marquée par la programmation, pour la troisième fois, d'une compétition officielle des longs métrages, représentant le Maroc, la Tunisie, le Bahreïn, la Hollande, le Canada, l'Egypte, l'Iran, l'Irak, les Emirats Arabes Unis, aux côtés de l'organisation du concours de scénario, autour des thématiques du Désert et tous les sujets y afférents : Eau, nomadisme, mode de vie d'oasis, us et coutumes, Kasbahs et changements climatiques, thème qui focalise l'intérêt de la société civile dans la région. Les cinéphiles auront également rendez-vous lors de cette messe, qui se poursuit jusqu'au 20 décembre, avec une série de films qui zooment sur la thématique majeure de cette édition, en l'occurrence la Tolérance, laquelle sera couronnée par une conférence sur la même thématique, animée par des experts du Maroc et de l'étranger. Le Master class de cette année sera assuré par le scénariste marocain Mohamed Ariouès et portera sur l'écriture du scénario, tandis que Soulaimane El Ouaid dispensera une formation au profit des jeunes de la région sur le reportage audiovisuel. Le film transsaharien tient pour objectifs la consécration du spectacle cinématographique, en tant que noble distraction et en tant que pratique culturelle, la promotion de la créativité artistique et technique et la création d'un espace événementiel de rencontre entre les intervenants dans le secteur. L'Association Zagora pour le Film transsaharien espère ainsi lier l'image de Zagora à son ambition de devenir la cité promotrice des valeurs culturelles et humaines de qualité, d'innovation, d'ouverture, de dialogue et de tolérance. Le président du jury de la compétition officielle de cette 12è édition n'est autre que l'acteur et dramaturge égyptien Abdelaziz Makhoyoun. En outre, le jury est composé du réalisateur irakien Kacem Hawal, l'actrice marocaine Saida Baâddi, la réalisatrice canadienne d'origine marocaine Katy Wazana et le comédien algérien Hassan Benzerari. C'est pour une grande dame du cinéma marocain que le festival de Zagora rendra hommage cette année. Il s'agit de l'actrice Fatima Harrandi, célèbre de son public par son nom artistique "Rawya". Cette édition permettra ainsi d'entreprendre un geste de reconnaissance et de gratitude pour la femme forte du cinéma marocain. Une femme qui a pu émouvoir par son potentiel artistique et ses capacités communicationnelles non verbales. Née à Azemmour, cette valeur sûre du grand écran marocain ne démérite pas, puisqu'elle a réussi à se faire place à la fois dans les fils d'humour comme dans les films dramatiques. Outre Rawya, cette édition rendra également un hommage à Hassan Bajja, directeur de production marocain et l'un des plus connus par les producteurs internationaux eu égard à ses participations à plusieurs films de renom. Une autre figure du cinéma, originaire Zagora, fera également l'objet d'un hommage spécial. Il s'agit de Mohamed Nesrat, qui a passé des années de travail avec de grands cinéastes comme Ridley Scott, Gilles McKennon, avant de réaliser en 2001 son premier court-métrage "Funny day in the desert". Zagora rend hommage également à l'acteur international Kamal Moumamd, l'enfant du pays et l'une des célèbres figures du cinéma international. Acteur et scénariste, Kamal Moummad est né à Paris, en France. Multiculturel, multilingue et polyvalent, il réunit toutes les qualités pour épater les réalisateurs.