Il faut dire qu'à chaque édition le festival évoque des thématiques chaudes. Après avoir traité l'année dernière l'immigration subsaharienne, cette année le festival aborde «le cinéma et la tolérance». Quant au choix de ce thème, les organisateurs expliquent que «la culture en général et le cinéma en particulier sont des mécanismes vitaux pour le développement de la sensibilisation de la société, et contre tous les phénomènes négatifs qui la touchent. C'est ce qui a encouragé les organisateurs et l'équipe de travail à tout donner pour réussir cette fête». De ce fait, une programmation très pointue est prévue cette année avec notamment des hommages, concours de scénario, des masters class, des conférences et une compétition officielle. Côté hommage, cette édition honore une grande dame du cinéma. Il s'agit de l'actrice Fatima Harrandi, célèbre chez son public par son nom artistique «Rawya». «C'est une femme qui a pu émouvoir par son potentiel artistique et ses capacités communicationnelles non verbales. Née à Azemmour, cette valeur sûre du grand écran marocain ne démérite pas, puisqu'elle a réussi à se faire une place à la fois dans les films d'humour comme dans les films dramatiques». Par ailleurs, le FIFT a choisi d'entreprendre un signe de reconnaissance à des professionnels de cinéma ordinaire de Zagora. Il s'agit en l'occurrence de Hassan Bajja qui est un directeur de production marocain, l'un des plus connus par les producteurs internationaux, étant donné ses participations à plusieurs films de renom. Cette édition sera ainsi marquée par la programmation, pour la troisième fois, d'une compétition officielle des longs métrages, représentant plusieurs pays. Le jury de la compétition officielle n'est autre que l'acteur et dramaturge égyptien Abdelaziz Makhoyoun. Outre Makhyoun, le jury qui départagera les films en compétition cette année est composé du réalisateur irakien Kacem Hawal, l'actrice marocaine Saida Baâddi, la réalisatrice canadienne d'origine marocaine Katy Wazana et le comédien algérien Hassan Benzerari. Outre le volet des compétitions, le festival consacre sa partie dédiée à la formation au profit des jeunes de la région, avec des ateliers animés par des spécialistes sur le jeu d'acteur et le reportage audiovisuel, ainsi que le film documentaire… La master class de cette année sera assurée par le scénariste marocain Mohamed Ariouès et portera sur le comment et pourquoi de l'écriture d'un scénario. Par ailleurs, les cinéphiles auront rendez-vous avec une série de films qui zooment sur la thématique majeure de cette édition, en l'occurrence la tolérance.